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Maltraitance des animaux: Paris veut imposer un représentant de la protection animale dans chaque abattoir

Indignation générale après la diffusion d'une troisième vidéo choc montrant la maltraitance dont sont victimes les animaux dans certains abattoirs. Le gouvernement français a décidé de réagir en promettant l'introduction de salariés dédiés à la protection des animaux.

31 mars 2016, 10:53
Le ministre avait déjà ordonné des inspections dans l'ensemble des abattoirs de France.

Le ministre français de l'Agriculture Stéphane Le Foll a annoncé jeudi vouloir imposer un représentant de la protection animale dans chaque abattoir. Cette annonce intervient après la diffusion d'images choquantes d'animaux maltraités.

"Il y aura des représentants pour la protection animale dans tous les abattoirs de France", des salariés à qui sera accordée une "protection" particulière pouvant aller jusqu'au "statut de lanceur d'alerte", a-t-il déclaré au micro d'Europe 1.

Après la diffusion mardi par une association de défense des animaux de vidéos choquantes de maltraitances infligées à des animaux dans un abattoir du Pays basque (sud-ouest), le ministre avait déjà ordonné des inspections dans l'ensemble des abattoirs de France.

"Pratiques intolérables"

Animaux visiblement mal étourdis et brutalisés, moutons saignés alors qu'ils présentent encore des signes de conscience, voire agneau écartelé encore vivant, les deux vidéos publiées par l'association L214 sur son site internet (www.l214.com/) montrent des "pratiques intolérables", avait souligné le ministère.

L'association avait déjà révélé récemment des traitements cruels d'animaux dans deux autres abattoirs, qui avaient été fermés temporairement.

Réglementation pas appliquée

"Il y a au niveau européen une réglementation qui prévoit des représentants pour la protection animale dans chaque abattoir", a fait observer M. Le Foll jeudi. Or, cette mesure n'est pas complètement mise en oeuvre en France.

"Il y avait (un tel représentant) dans cet abattoir à Pau", a-t-il relevé. "Cela veut dire qu'il n'a pas parlé. Est-ce que c'est parce qu'il avait peur, est-ce que c'est parce qu'il avait des pressions", s'est-il interrogé.

Pour éviter que de telles situations se renouvellent, Stéphane Le Foll souhaite accorder "une protection pour ces salariés. Elle pourra aller jusqu'à leur donner le statut de lanceur d'alerte pour qu'ils soient protégés et qu'ils puissent, dès que quelque chose ne va pas, le dire aux services vétérinaires".

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