Un patient, admis récemment dans une clinique du Massachusetts, aux Etats-Unis, après un séjour au Libéria, présente des symptômes évoquant la fièvre Ebola. Il a été transféré dimanche dans un hôpital de Boston, a fait savoir le premier établissement.
Le malade, qui se plaignait de maux de tête et des courbatures, s'était présenté au centre Harvard Vanguard Medical Associates de Braintree, ville voisine de Boston, précise le responsable de l'unité des maladies infectieuses.
"En plus d'innombrables précautions, nous avons immédiatement informé les autorités. Le patient a été extrait du bâtiment en toute sécurité", ajoute le médecin.
Les premières vérifications menées dimanche soir ont été rassurantes: le patient n'entre pas dans les critères de risque élevé édictés par le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). Il a cependant été maintenu à l'isolement par mesure de précaution.
Surveillance renforcée
Depuis samedi, les contrôles sont renforcés à l'aéroport international John Fitzgerald Kennedy de New York pour les passagers en provenance des pays d'Afrique de l'Ouest touchés par l'épidémie. Quatre autres aéroports américains (Newark, Washington, Chicago et Atlanta) vont mettre en oeuvre cette semaine des mesures de surveillance renforcées.
Ces cinq aéroports accueillent la quasi-totalité des passagers arrivant aux Etats-Unis en provenance du Liberia, de la Sierra Leone et de la Guinée, les trois pays africains les plus touchés par la maladie.
Primes de risque
Au Libéria, les personnels de santé ont annoncé vouloir durcir leur mouvement de grève pour obtenir le versement de primes de risque en raison de l'épidémie. "A partir de demain (lundi), nous serons en grève nationale dans tous les hôpitaux et centres de soins, y compris les centres de traitement d'Ebola", a déclaré le président du syndicat du secteur.
Il a accusé les autorités de saper toute tentative de médiation ou de compromis. Des dizaines de malades sont morts d'Ebola dans la clinique Island à Monrovia, la capitale, depuis le lancement vendredi du mouvement dans l'établissement, selon un représentant du personnel.
Les soignants sont particulièrement touchés par l'épidémie, qui a fait 201 contaminations parmi eux au Libéria, dont 95 sont morts, selon le dernier bilan de l'OMS. Le Libéria est le pays le plus touché par le virus de la fièvre hémorragique avec 2316 morts sur 4033 au total dans sept pays.