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Massacre des Cathares: l'Eglise demande pardon

"Mieux vaut tard que jamais". 800 ans après, l'église catholique demande pardon pour le massacre des Cathares.

16 oct. 2016, 21:12
Le pape François a annoncé que 2016 était l'année de la miséricorde.

Près de huit siècles après les faits, l'Eglise catholique d'Ariège, dans le sud-ouest de la France, a demandé pardon dimanche pour le massacre des Cathares. L'une des pires atrocités de l'Inquisition durant laquelle des centaines d'hérétiques ont été brûlés vifs.

Cinq cents personnes environ ont assisté à cette "démarche de pardon" pour les massacres perpétrés dans le village de Montségur, où en 1244, environ 200 Cathares ont été brûlés.

"Les adeptes de cette voie ont été pourchassés et condamnés à de lourdes peines allant de l'emprisonnement à la mise à mort par le feu lors de bûchers terribles comme à Montségur", a reconnu le prêtre qui a procédé à la célébration en l'église de Montségur.

"En cette année 2016 voulue par le pape François comme année de la miséricorde, nous, croyants catholiques en Ariège, ne pouvons aujourd'hui que regretter ces actes et les condamner", a dit le prêtre. "Nous demandons pardon, d'abord à notre Seigneur, mais aussi à tous ceux que des membres de notre Eglise ont alors persécutés", a ajouté dans un autre discours Mgr Jean-Marc Eychenne, évêque de Pamiers, Couserans et Mirepoix, autres localités du sud-ouest.

Pardon tardif

Le 16 mars 1244, environ 200 Cathares, des chrétiens qui s'opposaient au catholicisme romain, ont été mis à mort après un long siège du château de Montségur. Il ne s'agit pas du seul massacre de Cathares "mais c'est le plus important", selon Jean Blanc, historien du catharisme. Ce courant chrétien a fleuri en Europe et particulièrement en Occitanie au début du 2e millénaire. Le pape Innocent III a lancé contre eux une croisade en 1208.

"C'est un pardon qui vient un peu tard mais mieux vaut tard que jamais", a réagi Gérard Millet, président de l'association "Chevaliers et gentes dames d'Occitanie", dont le but est de "maintenir la tradition occitane".

L'initiative de cette démarche a été prise par les autorités religieuses locales, a précisé de son côté la Conférence des évêques de France, qui s'est dite "tout à fait en phase" avec elles.

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