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Népal: les ONG suisses sont actives à Katmandou

Alors que du matériel et des secouristes sont partis de Suisse, des ONG helvétiques sont déjà actives à Katmandou pour venir en aide aux Népalais sinistrés.

29 avr. 2015, 11:33
Des secouristes suisses sont partis mardi de l'aéroport de Berne-Belp.

11:33 L'aide suisse arrive

La vie a repris à Katmandou. Dans la capitale népalaise dévastée par le séisme les magasins ont rouvert, constatent les ONG helvétiques sur place. Il y a assez d'eau, mais le grand problème est celui de la distribution de l'aide internationale.

L'élan de solidarité mondiale se concrétise après la catastrophe qui a fait plus de 5000 morts dans le pays. "La phase d’urgence durera deux à trois semaines", estime Ueli Salzmann, chef de l'équipe de l'équipe du Corps suisse d'aide humanitaire (CSA) dépêchée à Katmandou, cité mercredi par le quotidien fribourgeois "La Liberté".

Les abris et traitements médicaux sont les besoins les plus urgents, résume-t-il. D'ailleurs, du matériel de secours devrait parvenir de Suisse vendredi. "Il y aura assez d’aide avec tout ce qui est encore en route. Le grand problème est celui de la distribution."

L'équipe de la CSA réunit huit personnes. Basées sur le site de l’ambassade de Suisse endommagée, elles dorment sous une tente installée dans le jardin. Au niveau des destructions, "Katmandou est bien touchée", rapporte M. Salzman. "C’est toutefois moins grave que ce que je craignais (...) Je crains la grande quantité de maisons partiellement détruites."

Hélicoptères réquisitionnés

Il a constaté beaucoup de coupures de courant, mais signale que "la vie a recommencé dans la capitale. Les magasins ont rouvert et il y a de grandes files devant les stations-service. C’est assez calme. Les gens digèrent le désastre."

L’accès aux sinistrés reste difficile, les voies de communication étant très endommagées. Des vallées sont encore coupées du monde. "Nous opérons en voiture, sinon à pied. Les hélicoptères sont réquisitionnés pour l’évacuation".

 

11:15 Le Népal demande aux secouristes étrangers ne plus venir

Le Népal a demandé aux équipes de sauveteurs étrangers de ne pas venir. Elles sont en nombre déjà suffisant dans le pays, a déclaré mercredi le coordinateur résident des Nations unies pour le Népal, Jamie McGoldrick.

M. McGoldrick a indiqué que le gouvernement estimait qu'il y avait assez d'experts étrangers à Katmandou et autour, région dévastée par le séisme meurtrier de samedi. "Ils estiment avoir assez de moyens pour faire face aux besoins immédiats de recherche et de secours", a-t-il dit à l'AFP.

"Ceux qui sont déjà en route peuvent venir mais il est demandé aux autres de ne pas venir", a-t-il ajouté. L'aéroport de Katmandou, doté d'une seule piste, peine à faire face au grand nombre de vols transportant aide et experts venus de l'étranger.

Un avion humanitaire envoyé lundi par la France pour apporter une aide d'urgence était ainsi toujours bloqué mercredi matin à Abou Dhabi, faute d'autorisation pour atterrir à Katmandou.

 

08:05 La police anti-émeutes intervient

La police anti-émeute a peiné mercredi matin pour ramener le calme parmi les milliers de survivants du séisme au Népal en colère faute de trouver un bus leur permettant de quitter Katmandou, a constaté l'AFP. Le gouvernement avait promis d'organiser des dizaines de bus spéciaux.

La police a dû être déployée à la gare routière, près du parlement, où la foule s'était rassemblée dès avant l'aube dans l'espoir de pouvoir monter à bord d'un de ces véhicules. Des échauffourées ont éclaté entre la foule et les autorités lorsque les survivants ont perdu patience devant l'absence de ces bus.

"Nous attendons depuis l'aube. Ils nous ont dit qu'il y aurait 250 bus, mais aucun n'est encore arrivé", explique Kishor Kavre, étudiant de 25 ans venu dans l'espoir de partir de la capitale en ruines.

07:41 Les autorités reconnaissent leurs erreurs

Les autorités népalaises ont admis avoir commis des erreurs dans leur réponse initiale au violent séisme de samedi qui a fait plus de 5000 morts. Dans les localités reculées du pays, les rescapés attendent toujours de l'aide et des secours.

"C'est une catastrophe d'une ampleur sans précédent. Il y a eu des défaillances dans la gestion des opérations de secours", a reconnu mardi soir le ministre népalais des Communications, Minendra Rijal. "Nous améliorerons tout cela à partir de mercredi", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre Sushil Koirala a déclaré que le bilan définitif pourrait atteindre les 10'000 morts, au fur et à mesure que le contact sera rétabli avec des villages reculés. Pareil bilan dépasserait les 8500 tués du séisme de 1934, dernier séisme de cette ampleur à avoir touché ce pays himalayen de 28 millions d'habitants.

La catastrophe a fait 5057 morts et plus de 10'000 blessés au Népal, selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur, tandis qu'une centaine d'autres sont mortes en Inde et en Chine. Les hôpitaux ont vité été débordés par l'afflux de blessés, dont bon nombre ont été soignés en plein air.

 

Appel à l'aide

Le ministre népalais des Affaires étrangères, Shanker Das Bairagi, a demandé à la communauté internationale d'envoyer des médecins spécialistes, ainsi que des équipes de recherche, alors même qu'initialement, le Népal assurait ne pas avoir besoin d'aide.

"Notre priorité numéro un va aux secours et aux équipes de secouristes. Nous avons besoin de neurologues, de chirurgiens orthopédistes", a détaillé le chef de la diplomatie.

L'aide internationale commence à arriver au Népal, mais sa distribution se fait lentement, en partie parce que les répliques ont de temps à autre provoqué la fermeture de l'aéroport.

Au Tibet aussi, la terre a tremblé:

 

Tensions

Rare signe d'espoir, une équipe de recherche franco-népalaise a dégagé mardi un homme de 28 ans, Rishi Khanal, des décombres d'un immeuble d'habitation de Katmandou. Il avait passé 80 heures prisonnier d'une pièce avec près de lui trois cadavres. Mais son cas risque fort de n'être qu'une exception.

Des tensions entre étrangers et Népalais, qui cherchent à tout prix de l'aide, ont commencé à apparaître, selon les secouristes. A Langtang, dans une zone de trekking au nord de Katmandou, des échauffourées ont éclaté à cause des pénuries alimentaires, a dit un randonneur israélien, Amit Rubin. "Les villageois estiment que les touristes accaparent trop de vivres", a-t-il dit.

Dans d'autres secteurs reculés où les hélicoptères ne trouvent aucun endroit pour se poser, les soldats ont entrepris de se frayer un chemin d'abord en car, puis à pied.

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