Laure Mandeville
C'est sans doute le moment le plus important de sa vie politique. Une sorte de quitte ou double. Benyamin Netanyahou est venu supplier le Congrès américain de ne pas soutenir l'accord sur le nucléaire que l'Administration Obama négocie au même moment, à Genève, avec Téhéran.
"Cet accord est un mauvais accord, mieux vaut ne pas en avoir. Il ne changera pas l'Iran pour le meilleur, mais pour le pire... L'alternative n'est pas la guerre, mais un meilleur accord!", lance le premier ministre israélien de sa voix chaude de baryton mâtinée d'un accent de Philadelphie acquis dans l'enfance, face aux centaines d'élus du Sénat et de la Chambre venus l'écouter sur la colline du Capitole.
Boycott des démocrates
Tout au long de son intervention, les applaudissements sont frénétiques, la salle rivée à ses mots, même si 50 sièges d'élus démocrates sont vides et si le vice-président, Joe Biden, est...