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Panama Papers: le mea culpa de David Cameron sur sa gestion de l'affaire n'effacerait rien

Pour faire suite à la pression qui le pousse à démissionner, David Cameron a avoué qu'il aurait du mieux gérer l'affaire. Malgré son mea culpa, il aurait déjà perdu la confiance du peuple britannique.

09 avr. 2016, 18:31
Les excuses de David Cameron arrivent trop tard.

Le Premier ministre britannique David Cameron a avoué samedi qu'il aurait "dû mieux gérer l'affaire des "Panama Papers", alors que des centaines de personnes réclamaient sa démission. En Islande, les manifestants étaient nettement plus nombreux devant le Parlement à Reykjavik pour exiger des élections "tout de suite" et le départ du nouveau gouvernement, épinglé dans la même affaire.

A Londres, malgré les encouragements d'Edward Snowden sur Twitter, les partisans d'un départ de M. Cameron peinaient à mobiliser autant, soutenus seulement par quelques voix isolées dans le parti d'opposition travailliste.

Devant les grilles du 10, Downing Street, résidence officielle du Premier ministre, ils étaient quelques centaines à scander "Cameron must go". Certains arboraient des chapeaux Panama, les plus téméraires des chemises hawaïennes sous un ciel humide.

Ils se sont ensuite dirigés vers le grand hôtel où David Cameron venait tout juste de s'adresser aux délégués du parti conservateur, rassemblés en congrès pour préparer les élections locales de mai. "Ca n'a pas été une grande semaine", a lancé de but en blanc M. Cameron.

"J'ai appris la leçon"

Il a abordé l'affaire qui empoisonne son quotidien depuis dimanche dernier: la révélation que son père Ian, décédé en 2010, avait dirigé un fonds d'investissement aux Bahamas, dans lequel il avait, comme il l'a admis tardivement, lui-même des parts.

Rien d'illégal, a martelé le Premier ministre. Mais il a fallu quatre communiqués alambiqués de ses services avant qu'il ne décide finalement de reconnaître, jeudi soir, qu'il avait possédé des actions dans cette société offshore.

"Je sais que j'aurais dû mieux gérer cette affaire, ne blâmez pas mes conseillers, la faute m'en revient, j'ai appris la leçon", a-t-il souligné devant le congrès. Il a ensuite renouvelé sa promesse de publier "prochainement" ses déclarations d'impôts des dernières années, une première pour un Premier ministre britannique.

 

 

Popularité en berne

Trop tard, selon le leader de l'opposition travailliste. Jeremy Corbyn a estimé vendredi soir que "le Premier ministre a perdu la confiance des Britanniques", sans toutefois aller jusqu'à demander sa démission. Vendredi, un sondage YouGov a montré que sa cote de popularité avait chuté au plus bas depuis juillet 2013, avec 58% d'opinions défavorables.

Samedi, au moment de rameuter ses troupes avant les élections locales de mai, M. Cameron n'a fait qu'une brève allusion au référendum du 23 juin. Il se bat pour convaincre les Britanniques de voter en faveur d'un maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne.

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