Une dizaine de vols de drones au-dessus de Paris ont été signalés à la police dans la nuit de mardi à mercredi. Le parquet a ouvert une enquête et le porte-parole du gouvernement français, Stéphane Le Foll, a promis des sanctions contre les auteurs de survols de lieux sensibles par des drones.
"Il faut prendre ça au sérieux, il ne faut pas non plus inquiéter", a-t-il déclaré sur France Info. "Il va falloir être extrêmement vigilant." "Le jour où on pourra trouver, et on trouvera, ceux qui s'amusent à ça, il y aura des sanctions", a-t-il ajouté. "Ces drones (...) peuvent aussi tomber, on ne sait pas où ils peuvent aller, qui manipule tout ça."
La police fait état d'une dizaine de nouveaux signalements mardi soir à Paris. Un ou des drones ont été vus dans l'Est parisien, entre la porte de Bagnolet et Vincennes, où un témoin a vu trois ou quatre hommes récupérer un de ces engins et prendre la fuite dans une voiture noire.
Sur des sites sensibles
Plusieurs de ces engins pilotés à distance ont été repérés en divers endroits de la capitale la semaine passée, en dépit de l'interdiction de survoler Paris. Ils avaient notamment été vus le long de la Seine, au-dessus de la place de la Concorde et à proximité des Invalides, où se trouve le tombeau de Napoléon, et de plusieurs portes du boulevard périphérique parisien.
Les premiers signalements ont cette fois débuté plus tôt, vers 22 heures, selon la source policière.
Particuliers souhaitant tester leur nouveau jouet, amateurs de photos s'amusant à narguer les autorités ou repérages à des fins criminelles: les motivations et le profil de ces pilotes nocturnes demeurent inconnus.
Enquête ouverte
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "vol par aéronef en zone interdite", confiée à la section de recherches de la gendarmerie des transports aériens (GTA).