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Peine de mort: encore une exécution qui tourne mal aux États-Unis

Une nouvelle fois, l'exécution d'un condamné à mort a mal tourné aux États-Unis. Ce dernier a suffoqué et convulsé pendant 13 minutes avant de mourir. Les prisons, qui manquent de substances pour l'injection létale, jouent aux apprentis sorciers.

10 déc. 2016, 08:35
Les firmes pharmaceutiques refusent d'approvisionner les prisons en substances pour l'injection létale.

Un condamné à mort dans l'Etat américain de l'Alabama a suffoqué et fait des convulsions pendant 13 minutes lors de son exécution jeudi soir, selon des témoins. Cette affaire relance la controverse sur l'efficacité des injections létales.

Ronald Smith, 45 ans, a été exécuté après avoir passé 21 années dans le couloir de la mort, ayant été reconnu coupable du meurtre de l'employé d'une supérette en 1994.

Durant son exécution par injection létale, qui a duré 34 minutes, le prisonnier a émis des râles et fait des convulsions pendant 13 minutes, a rapporté un journaliste d'Al.com, témoin de la scène. Le condamné a été déclaré mort à 23h05, selon un porte-parole de l'administration pénitentiaire locale.

Pénurie

Les Etats américains où la peine de mort est en vigueur font face à une pénurie des substances utilisées dans les injections létales. Des firmes pharmaceutiques pour la plupart européennes refusent d'approvisionner les prisons.

Dans ce contexte de carence, divers Etats dont l'Alabama ont adopté pour leurs injections létales un protocole réunissant trois substances, l'une endormant le prisonnier, l'autre paralysant ses muscles et la troisième arrêtant son coeur.

L'Alabama utilise comme première substance le midazolam, un produit très critiqué car étant un anxiolytique et non un anesthésiant.

Les dernières paroles de Ronald Smith ont été: "Non, madame", quand on lui a demandé s'il avait une ultime déclaration à faire. Toutefois, ses lèvres ont continué à bouger avant et après l'administration du midazolam et il a également serré le poing après la première injection, a précisé Kent Faulk, un reporter témoin de l'exécution. "Par moment son oeil gauche s'est entrouvert", a-t-il également relaté.

Autres cas

Les Etats-Unis ont connu plusieurs exécutions "ratées" depuis janvier 2014, dont celles de Dennis McGuire, décédé dans l'Ohio après 25 longues minutes qui l'ont vu suffoquer, Clayton Lockett, qui a succombé dans l'Oklahoma au bout de 43 minutes de râles et convulsions, ou Joseph Wood, dont l'agonie a duré deux heures en Arizona.

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