Après Camp David et sa paisible retraite, François Hollande, dès aujourd'hui, se plonge au coeur de la mécanique européenne: un premier sommet de l'UE qui ressemble à un conseil d'administration d'urgence en haut d'une tour bruxelloise, avec Angela Merkel l'oeil rivé sur les comptes et vingt-cinq dirigeants perplexes devant l'accumulation des dissonances entre Paris et Berlin.
L'arrivée d'un nouveau chef à l'Elysée laissait espérer un rééquilibrage en douceur du tandem franco-allemand et une dynamique plus favorable à la croissance.
A l'approche du premier dîner, c'est la crispation qui domine. Avec d'un côté un président attaché à ce que "tout soit mis sur la table" . Et de l'autre une chancellerie décidée à interdire la remise en cause de trente mois d'austérité collective.
Le naufrage de la Grèce et les charges qui pèsent sur l'Espagne ajoutent à la tension. La liste est longue des dossiers de l'euro que le président du...