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Réchauffement climatique: 80% des océans pourraient être perturbés d'ici 2050

Les océans souffrent du réchauffement climatique qui impacte leur degré d'acidité et leur température. Certaines espèces marines s'adaptent, mais d'autres meurent.

08 mars 2017, 06:42
Les scientifiques peinent toujours à bien comprendre la vie des océans.

Les effets du réchauffement climatique sur la vie dans les océans sont mal connus. Mais 80% des océans dans le monde risquent d'être perturbés d'ici 2050 si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent, indique une étude internationale mardi.

Le dioxyde de carbone, principal gaz à effet de serre, provoque l'acidification des océans. Actuellement, environ 10% des océans sont perturbés par le double impact de la hausse des températures et de l'acidification, explique Stephanie Henson, du centre océanographique national britannique qui a dirigé cette étude parue dans la revue Nature Communications.

"D'ici 2050, environ les quatre cinquièmes de la surface des océans seront affectés par l'acidification et le réchauffement", ajoute-t-elle.

L'impact pourrait être limité à deux tiers si les objectifs de réduction des gaz à effet de serre fixés par l'accord de Paris de 2015 sur le climat sont respectés, estiment les auteurs de l'étude.

Source de protéines

Les effets du réchauffement climatique sur les espèces prises individuellement et sur la vie des océans en général "sont mal compris", écrivent les scientifiques. Or il est important de pouvoir bien mesurer les conséquences parce que les océans représentent la principale source de protéines pour une personne sur sept dans le monde, soit environ un milliard de personnes.

Le monde marin montre des signes de résistance, écrivent les auteurs. Ainsi, les poissons-demoiselles, que l'on trouve notamment à la grande barrière de corail au large de l'Australie, peuvent s'adapter à la hausse des températures en deux générations.

D'autres espèces, comme la morue, ont tendance à se diriger vers l'Atlantique Nord à la recherche d'eaux plus fraîches.

Selon Maria Fossheim de l'institut norvégien de recherches marines, qui n'a pas participé à l'étude, certaines espèces de poissons se déplacent vers le nord bien plus vite que les 40 km par décennie estimés par l'ONU.

"Mais les poissons de l'Arctique n'ont nulle part où aller", souligne-t-elle à propos des espèces qui sont déjà dans les eaux les plus froides.

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