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Trois ans de prison ferme requis contre Silvio Berlusconi au procès Mediaset

Le parquet de Milan a demandé ce lundi une peine de trois ans et huit mois de prison contre l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi accusé de fraude fiscale dans le cadre du procès Mediaset, ont rapporté les médias. Le Cavaliere nie les faits qui lui sont reprochés.

18 juin 2012, 19:13
Silvio Berlusconi est accusé d'avoir constitué des caisses noires à l'étranger et réduit ses bénéfices en Italie pour payer moins d'impôts.

Silvio Berlusconi est accusé d'avoir artificiellement gonflé le prix des droits de diffusion de films, achetés par des sociétés écrans lui appartenant, lors de leur revente à son empire audiovisuel Mediaset. Le groupe aurait ainsi constitué des caisses noires à l'étranger et réduit ses bénéfices en Italie pour payer moins d'impôts.

M. Berlusconi était "au sommet de la chaîne de commandement dans le secteur des droits télévisés jusqu'en 1998", a ajouté le procureur Fabio De Pasquale, qui a demandé également une peine de trois ans et quatre mois contre Fedele Confalonieri, président de Mediaset et bras droit du Cavaliere dans les affaires.

Fonds bloqués en Suisse

Dans son réquisitoire, le magistrat a déclaré que les coûts d'acquisition des films par Mediaset auraient été "gonflés" de 368 millions de dollars pour la seule période 1994-1998. Pour les années 2001-2003, ce chiffre serait de 40 millions d'euros.

Selon le procureur, les caisses noires à l'étranger de Mediaset "portent les empreintes digitales" de Silvio Berlusconi. En tout, près de 170 millions de dollars auraient été placés dans des caisses noires.

Sur cette somme, environ 150 millions de francs restent bloqués à l'UBS de Manno (TI), mesure ordonnée en décembre 2005 par le Ministère public de la Confédération (MPC), sur demande du Parquet de Milan.

L'ex-chef du gouvernement est poursuivi à Milan dans deux autres procès, l'affaire Mills, où il est accusé de corruption de témoin, et le Rubygate. Dans ce scandale, le Cavaliere est jugé pour avoir rémunéré les prestations sexuelles d'une mineure marocaine, surnommée Ruby et d'avoir abusé de son pouvoir en appelant la police de Milan pour la faire libérer après son interpellation pour vol présumé.

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