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Un attentat contre des chiites fait au moins 52 morts

Un attentat à la bombe contre la communauté chiite a fait au moins 52 morts et 200 blessés samedi, selon la police pakistanaise. L'engin a explosé sur un marché de la banlieue de Quetta, capitale de la province du Baloutchistan, frontalière de l'Iran et de l'Afghanistan.

16 févr. 2013, 19:05
De la fumée s'échappe du lieu de l'attentat.

«Au moins 52 personnes ont été tuées» et au moins 200 blessées, a déclaré Fayaz Ahmed, haut responsable local de la police. «C'était une bombe télécommandée. La cible de cet attentat était la communauté chiite», a précisé Wazir Khan Nasir, un autre responsable de la police.

Après l'attentat, une foule en colère a encerclé le quartier et jeté des pierres en direction de la police. Celle-ci est accusée de ne pas protéger les chiites, ont raconté des témoins.

En soirée, le Premier ministre pakistanais Raja Pervez Ashraf a condamné cet attentat. Il a appelé à ce que ses organisateurs soient arrêtés et traduits en justice.

Attentat revendiqué

Les violences contre la minorité chiite, jugée hérétique par certains groupes sunnites extrémistes, se sont multipliées ces dernières années au Pakistan, notamment au Baloutchistan. Les chiites constituent environ 20% des 180 millions d'habitants, majoritairement sunnites.

L'attentat a été revendiqué auprès de journalistes locaux par le Lashkar-e-Jhangvi (LeJ), groupe armé sunnite fondé au milieu des années 90. Celui-ci est officiellement banni au Pakistan. Ce qui ne l'empêche pas de commettre des attentats. Ce mouvement armé avait d'ailleurs revendiqué le mois dernier l'attaque la plus meurtrière jamais perpétrée contre les chiites au Pakistan. Un double attentat suicide dans et devant un club de billard à Quetta avait provoqué la mort de plus de 80 chiites.

Gaz et pétrole

Outre les violences à caractère religieux, une insurrection a éclaté en 2004 au Baloutchistan. Celle-ci exigeait l'autonomie politique et un meilleur partage des revenus tirés de l'exploitation des ressources naturelles de la région (gaz et pétrole).

Le Pakistan est le théâtre d'une guerre d'influence entre l'Arabie saoudite et l'Iran. La première est soupçonnée de financer des mouvements wahhabites, une tendance ultra-orthodoxe de l'islam sunnite. Le second est la première puissance chiite, selon de nombreux analystes.

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