L’ampoule électrique contre le tracteur. Les élections législatives marocaines à un tour qui se tiennent aujourd’hui dans un pays où l’analphabétisme reste prégnant, sont dominées par un rude duel entre le parti de la Justice et du Développement (PJD) et le parti Authenticité et Modernité (PAM). Les islamistes monarchistes du premier ministre Abdelillah Benkirane affrontent dans les urnes les démocrates-sociaux royalistes d’Ilyas El Omari. La bipolarisation du vote est accentuée par l’enjeu du scrutin. Selon la nouvelle Constitution, le roi doit choisir son chef du gouvernement dans les rangs du parti le mieux représenté au Parlement. En 2011, il avait opté pour le secrétaire général du PJD.
Bilan en demi-teinte
Abdelilah Benkirane a dirigé durant cinq ans le royaume avec l’appui d’une coalition hétéroclite composée de formations libérales, dont celle de son ex-adversaire, le ministre des Affaires étrangères et homme d’affaires, Salaheddine Mezoual, de conservateurs et des néocommunistes du PPS,...