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Un F/A-18 approche un avion russe: Berne se justifie et s'excuse

La Suisse a présenté ses excuses après l'approche ''dangereuse'' d'un avion russe par un de ses F/A-18.

20 oct. 2015, 18:24
L'avion de chasse de l'armée aurait réalisé lundi une "approche dangereuse".

Suite à l'approche d'un avion russe par un F/A-18 , la diplomatie russe a envoyé mardi une note à l'ambassadeur helvétique à Moscou pour protester contre la manoeuvre. La Suisse a présenté ses excuses, mais précise que les autorités russes avaient été prévenues.

Selon le Département fédéral de la défense (DDPS), il s'agissait d'une procédure de vol "tout à fait normale". Les forces aériennes effectuent de telles missions 300 à 350 fois par année, a précisé Peter Minder, responsable de la communication du DDPS.

La présence du président de la Douma, chambre basse du Parlement russe, Sergueï Narychkine, dans l'appareil n'était pas connue de l'armée helvétique. Cette dernière effectue plusieurs missions de ce type sur la base de l'ordonnance sur la sauvegarde de la souveraineté sur l'espace aérien.

Dans un communiqué, les autorités russes contestent cet état de fait. "La Suisse aurait dû prévenir la Russie au préalable", soulignent-elles.

Sur ce point, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) se défend. "La Suisse a averti oralement et par écrit les autorités russes de la conduite du contrôle", précise une porte-parole.

Approche jugée dangereuse

L'avion de chasse de l'armée a réalisé lundi matin une "approche dangereuse" de l'appareil, selon le ministère russe des Affaires étrangères. Une délégation parlementaire dirigée par le président de la Douma se trouvait à bord de l'appareil.

"Les tentatives de certains responsables suisses de présenter cet incident comme une procédure standard semblent peu convaincantes", estime le ministère. Il appelle Berne à empêcher à l'avenir de "tels incidents à risque".

Incident entre Paris et Moscou

Selon le Département fédéral de la défense (DDPS), le F/A-18 a approché pour un "contrôle de routine" l'avion de Sergueï Narychkine. L'engin était en route pour une réunion de l'Assemblée de l'Union interparlementaire (UIP) à Genève.

Cette affaire a créé un incident diplomatique entre Moscou et Paris. La Russie a, dans un premier temps, incriminé un appareil militaire français, avant de reconnaître son erreur et de présenter ses excuses.

L'ambassadeur de Russie à Paris a, de ce fait, été convoqué mardi au ministère français des Affaires étrangères. Le secrétaire général du Quai d'Orsay a lui a précisé "qu'aucun engin militaire hexagonal n'avait été impliqué dans un incident aérien avec un avion russe".

Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal a, en outre, déploré la convocation lundi de l'ambassadeur de France à Moscou "sur la base d'informations inexactes".

La diplomatie russe avait alors signifié à l'ambassadeur de France sa "profonde préoccupation". Or, il s'est rapidement avéré que l'Hexagone ne possède pas d'engins de type F/A-18. Le DDPS a confirmé lundi soir l'implication d'un de ses avions dans cette affaire.

Interdit de séjour

Le président de la Douma Sergueï Narychkine figure, depuis le début de la crise ukrainienne, sur la liste des personnalités russes sanctionnées par l'Union européenne (UE). Il est, par conséquent, interdit de séjour sur son territoire.

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