D'après cette étude, ces implants ont 15 à 30% de chance de se déchirer après dix ans d'utilisation, alors que ceux des autres marques présentent un taux de rupture de 10% à 14% sur la même période. Mais leurs composants ne sont ni toxiques, ni cancérigènes, assurent ces experts.
«Les multiples tests réalisés (...) ont montré que ces implants ne sont pas toxiques et ne présentent pas de risques à long terme pour la santé des femmes», a expliqué le professeur Bruce Keogh, qui a dirigé cette étude. Ces implants sont toutefois «d'une qualité inférieure à celle des autres implants» et sont «plus susceptibles de se rompre».
L'étude réalisée par le NHS a porté sur 240'000 implants de différentes marques placés sur 130.000 femmes en Angleterre.
Recommandations divergentes
Le gouvernement français avait recommandé en décembre 2011 aux femmes porteuses de ces prothèses en France de les faire enlever en raison de ce risque de rupture plus élevé et du pouvoir «irritant» pour les tissus du gel de silicone non médical utilisé pour les fabriquer.
Les autorités britanniques n'avaient en revanche pas recommandé de retrait aux 47.000 femmes porteuses au Royaume-Uni.
Les implants PIP étaient fabriqués en France, mais 84% de la production étaient exportés, notamment en Amérique latine, en Espagne et en Grande-Bretagne. Entre 400.000 et 500.000 femmes seraient porteuses d'implants PIP dans le monde.
En Suisse, Swissmedic estime à 280 le nombre de femmes qui ont reçu des prothèses de la marque PIP. Les autorités sanitaires n'ont pas recommandé leur retrait.