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Une démarche hésitante peut trahir l'alzheimer

Selon des médecins bâlois, une démarche hésitante peut trahir la maladie d'alzheimer.

17 juil. 2012, 11:44
L'équipe de Stephanie Bridenbaugh a voulu en savoir plus et a testé 1'153 personnes avec un âge moyen de 77 ans sur un parcours de dix mètres.

Une démarche lente ou irrégulière peut trahir la maladie d'alzheimer, ont rapporté des médecins bâlois lors de la Conférence annuelle de l'Association américaine Alzheimer qui se tient jusqu'à jeudi à Vancouver. Ils y voient une méthode simple pour évaluer l'état mental du patient.

Il avait déjà été démontré que les personnes ayant de la difficulté à marcher ont un plus grand risque de développer des troubles de la mémoire ou une démence. L'équipe de Stephanie Bridenbaugh, directrice du Basel Mobility Center de l'hôpital universitaire bâlois, a voulu en savoir plus et a testé 1'153 personnes avec un âge moyen de 77 ans sur un parcours de dix mètres.

Plus de 30'000 capteurs mesuraient la vitesse, la longueur des pas, la direction et d'autres aspects de la marche. Les participants étaient en partie des patients de la Basel Memory Clinic et du Basel Mobility Center souffrant de troubles cognitifs légers ou d'alzheimer à différents stades.

Un groupe de contrôle était constitué de personnes en bonne santé. Lors des tests, les intéressés devaient marcher normalement, ou en comptant à rebours à haute voix ou encore en énumérant des noms d'animaux.

Double tâche

Résultats: les patients souffrant d'alzheimer allaient plus lentement que ceux ayant des troubles légers, et ceux-ci également plus lentement que les personnes en bonne santé, indique le Dr Bridenbaugh, citée dans un communiqué de l'Association Alzheimer. C'est surtout lors des doubles tâches que la démarche devenait plus lente et hésitante.

De telles anomalies ne sont pas perceptibles à l'oeil nu, explique Mohammed Ikram, qui a mené des recherches similaires à l'Erasmus Medical Center de Rotterdam (NL). Mais une analyse détaillée de la marche permet de déceler les troubles cognitifs beaucoup plus rapidement que par d'autres moyens. Certaines composantes de la marche peuvent en outre être associées à des capacités et fonctions cognitives bien précises.

Enfin, la méthode est économique. Elle pourrait donc s'imposer à l'avenir selon le modèle utilisé pour les maladies cardio-vasculaires, soit des appareils simples livrant de premiers indices et en cas de besoin une technologie plus complexe pour des mesures précises, selon le Dr Ikram.

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