Les trois matches nuls consécutifs sans prendre de but obtenus à la reprise n'étaient finalement pas les bases d'un renouveau pour le LS. Passif, presque spectateur dans l'Arena Thoune, il a logiquement subi la loi des Bernois de Bernard Challandes, qui remontent par la même occasion au 4e rang du classement. C'est un doublé de Christian Schneuwly qui a eu raison de la formation de Martin Rueda, laquelle a perdu pied aux alentours de l'heure de jeu.
Schneuwly a en effet inscrit le 2-0 à la 56e. Deux cartons jaunes en une minute ont ensuite privé Lausanne de son capitaine Peter Luccin (60e et 61e) et, pour terminer, une faute de dernier recours sur Volina a également renvoyé Page aux vestiaires (64e). Les Vaudois ont disputé une rencontre de moins que Sion. Il s'agit de la partie renvoyée contre le... FC Bâle. Ils doivent encore du reste affronter les Valaisans à deux reprises, dont la première fois dimanche prochain à Tourbillon.
Sion poussif, Servette courageux
Il n'est cependant de loin pas dit que Sion puisse battre les Lausannois deux fois, surtout avec le niveau qui est le sien en ce moment. A Lucerne, l'équipe de Laurent Roussey, dominée et chanceuse, ne retiendra certainement que son point arraché chez le dauphin de Bâle (11 points de retard malgré deux matches en plus !).
Sion n'a certainement pas donné satisfaction à son entraîneur, lequel se plaint du rendement offensif de son équipe. Il a même frôlé le drame en concédant un penalty aux Lucernois peu après l'heure de jeu. Un penalty manqué - piteusement - par Renggli. Pas sûr que cette prestation permette à Sion d'aller en toute confiance mercredi à la Gurzelen de Bienne y disputer son quart de finale de la Coupe de Suisse.
Si l'union sacrée espérée par les Servettien n'a pas eu lieu - 9234 spectateurs seulement -, le collectif de João Carlos Pereira continue d'afficher une solidarité et un moral à toute épreuve. Menés 1-0 sur un but de l'ancien champion du monde M17 Oliver Buff inscrit à 24 secondes du terme de la première période, les Grenat ont égalisé par Vincent Rüfli, profitant d'une erreur du portier zurichois Johnny Leoni (73e).
Un dénouement qui est conforme à la physionomie d'une partie certes dominée par Servette mais qui a aussi vu l'arrière-garde genevoise régulièrement prise à défaut par les ruptures du FCZ.
Sforza et Gross sur la sellette
L'affiche Grasshopper - Young Boys mettait aux prises deux entraîneurs très critiqués, voire même menacés. Les Sauterelles de Ciriaco Sforza l'ont emporté 2-0 sur les Bernois de Christian Gross, par des buts signés Frank Feltscher et Daniel De Ridder. Cette septième victoire de la saison - la première depuis le 4 décembre (série de 5 défaites et un nul) - n'offre toutefois aucune garantie à l'ancien capitaine de l'équipe de Suisse, qui ne fait plus l'unanimité ni auprès de son directoire, ni des joueurs ni du public.
Sforza a ainsi été officiellement informé par ses dirigeants du fait qu'il «avait encore une chance de sauver son poste», même si la tendance fait état d'un départ en fin de saison. Les médias alémaniques évoquent souvent le début d'une cabale contre «Ciri». Cabale à laquelle participerait Johann Vogel, sorti de sa retraite cet hiver et qui avait déjà activement participé à l'éviction de Sforza de l'équipe de Suisse au début des années 2000.
A YB, l'ambiance n'est pas vraiment plus légère. Engagé à grands frais pour conduire le club vers un titre qui lui échappe depuis 1986, Christian Gross enchaîne les résultats décevants. Depuis leurs deux victoires à la reprise, les Bernois affichent un bilan de deux nuls et autant de défaites. Le département technique des Young Boys a convoqué et mené une séance de crise directement après la partie contre GC. La marge de manoeuvre de Gross se réduit.