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La 20e étape à Tony Martin, Pérot et Pinaud sur le podium

Deux Français, dans l'ordre Jean-Christophe Péraud et Thibaut Pinot, ont pris place sur le podium du Tour de France derrière l'Italien Vincenzo Nibali après la 20e et avant-dernière étape gagnée par l'Allemand Tony Martin, à Périgueux.

26 juil. 2014, 18:29
L'Allemand Tony Martin a remporté la 20e étape du Tour de France entre Bergerac et Perigueux.

A la veille d'une étape qui s'annonce comme une formalité pour rejoindre Paris, le contre-la-montre, long de 54 kilomètres, a condamné l'Espagnol Alejandro Valverde.

Tout près de la deuxième place (à 15'') au départ de Bergerac, il a peiné au point de lâcher plus de deux minutes à Péraud après plus d'une heure d'efforts sur les routes rugueuses du Périgord.

Le Français a pleuré d'émotion après l'arrivée. A 37 ans, l'ingénieur (chez Areva), médaillé d'argent de VTT aux JO de Pékin, a réalisé l'exploit d'une carrière entamée sur le tard, en 2010 seulement.

Nibali, 4e de l'étape à 1'58'' de Martin, a sécurisé sa position en tête du classement.

Le Sicilien, en passe de devenir le premier coureur de son pays à gagner le Tour depuis Marco Pantani en 1998, a augmenté sa confortable marge.

Péraud, qui a gagné un rang, est désormais pointé à 7'52'' de l'Italien. Pinot (3e à 8'24'') a reculé d'un cran mais a gardé sa place sur le podium, l'essentiel pour lui et son équipe, d'autant qu'il a aussi fait sien le maillot blanc de meilleur jeune.

Péraud a crevé

"Yvon Madiot (directeur sportif) m'a un peu bluffé. Il me faisait croire que Valverde était à 15 secondes. J'ai tout donné, à la fin je n'en pouvais plus", a raconté le grimpeur franc-comtois (24 ans) à qui Péraud avait serré la main avant le départ.

"Il m'a dit que ce serait bien qu'on soit tous les deux sur le podium. Maintenant, c'est fait et j'ai du mal à réaliser", a ajouté Thibaut Pinot.

L'Américain Tejay Van Garderen a repris pour sa part la 5e place à l'espoir français Romain Bardet, pour seulement 2 secondes. Bardet a payé au prix fort un changement de vélo dans le final à cause d'une crevaison.

Péraud, lui aussi, a été retardé par une crevaison. Mais le doyen de l'équipe AG2R La Mondiale (37 ans), 7e de l'étape, a distancé finalement Pinot de 45 secondes.

Le match, qui devait être très indécis pour les deux places sur le podium à côté de Nibali, a pris très vite tournure. Dès lors que Valverde est apparu fatigué, usé par trois semaines de course, dans la continuité de sa lassitude visible dans les deux dernières étapes des Pyrénées au Pla d'Adet puis à Hautacam.

Le champion d'Espagne du contre-la-montre, qui rêvait à 34 ans d'accéder enfin au podium sur les "Champs", a lâché du lest dès les premiers kilomètres. Il est passé au premier pointage intermédiaire (Km 19) à plus d'une minute de Péraud.

Le suspens n'a été que brièvement relancé par la crevaison de Péraud, sous la menace de Pinot. Il a culminé, en revanche, pour Bardet, qui a défendu d'arrache-pied son avance (2'07'') sur Van Garderen.

Depuis Virenque

Le jeune Auvergnat (23 ans), qui dispute son deuxième Tour seulement, a toutefois pris date sur l'avenir avec cette très prometteuse sixième place.

Sauf accident, Péraud et Pinot seront donc les premiers Français à grimper sur le podium final des Champs-Elysées depuis le siècle précédent. Il faut remonter à Richard Virenque, deuxième du Tour 1997 derrière l'Allemand Jan Ullrich (à 9'09''), pour trouver trace d'un coureur du pays-hôte dans les trois premiers. Une autre époque, un an avant le scandale de dopage (affaire Festina) qui allait bouleverser durablement le cyclisme.

Sur les 54 kilomètres reliant les deux principales villes de la Dordogne, Tony Martin a bouclé le parcours à 48,8 km/h de moyenne.

Triple champion du monde de la discipline, l'Allemand de 29 ans a enlevé son quatrième succès dans le Tour de France, son deuxième depuis le départ du Yorkshire après sa victoire acquise au bout d'une longue échappée à Mulhouse (9e étape).

L'Allemand avait déjà gagné deux contre-la-montre du Tour, en 2011 (à Grenoble) et en 2013 (au Mont-Saint-Michel) avant de s'imposer dans le Périgord.

"Je me sentais bien, je pensais être plus fatigué", a déclaré le vainqueur du jour. "Ma victoire à Mulhouse (10e étape) m'a enlevé un peu de pression. Je me suis concentré à fond sur cette étape. Hier (vendredi), j'en ai gardé un peu sous la pédale en pensant à ce chrono".

La dernière étape, d'habitude sans conséquence sur le classement général, se court dimanche sur 137,5 kilomètres entre Evry et Paris. L'arrivée est jugée depuis 1975 sur les Champs-Elysées.

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