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Agriculture: la barre du milliard d’œufs suisses dépassée pour la première fois

Pour la première fois, la barre du milliard d’œufs suisses sera dépassée, au terme de cette année. Le marché jouit de deux grands pics saisonniers de la demande: à Pâques et à Noël.

27 déc. 2019, 09:48
Jusqu'à fin octobre, environ 2,8% d'oeufs de plus qu'au cours de la même période de l'année précédente ont été pondus. (illustration)

Le marché des œufs indigènes est en excellente forme. La filière s’attend à dépasser, pour la première fois, la barre du milliard d’œufs suisses sur 2019. Le bilan agricole 2019 souligne aussi les revers des apiculteurs et les méfaits de la punaise diabolique.

Plus d’un milliard d’œufs suisses sur une année, c’est un record, écrivent l’agence d’information agricole AGIR et le bulletin d’information sur l’agriculture alémanique lid.ch dans leurs bilans respectifs. Le marché jouit de deux grands pics saisonniers de la demande: à Pâques bien sûr, où celle-ci a pu être entièrement couverte sauf pour les œufs bios, ainsi qu’à Noël.

Jusqu’à fin octobre, environ 2,8% d’œufs de plus qu’au cours de la même période de l’année précédente ont été pondus, selon les statistiques du centre de compétence de l’aviculture suisse Aviforum. Les excédents estivaux ont d’ailleurs été nettement plus élevés que l’année précédente. Et dans les magasins, des millions d’œufs ou d’ovoproduits supplémentaires ont été escomptés.

Œufs mis à part, les consommateurs continuent de privilégier la volaille suisse. Jusqu’en septembre de cette année, les productions de poulet et de dinde ont augmenté chacune de 1% par rapport à la même époque de l’année précédente. La production de gros bétail bovin a quant à elle reculé en 2019, de même que celle des veaux.

Nuisibles et gel en cause

Les nouvelles sont moins bonnes pour les producteurs de cultures végétales. La punaise diabolique a attaqué 20% (contre 10% en 2018) des cultures fruitières indigènes. Plusieurs variétés de légumes sous serre ont été touchées et les cultures en plein champ commencent à l’être aussi. Les producteurs s’attendent à une hausse des dégâts dans le futur. Des plans d’action sont à l’étude.

L’année a été aussi difficile pour les producteurs de colza. Avec 68’000 tonnes, le niveau de récolte est largement inférieur à la quantité contractuelle de 93’500 tonnes. En cause là aussi, la pression importante des nuisibles pendant l’année sous revue, mais aussi les répercussions négatives du gel au printemps.

«Sur le plan météorologique, l’année 2019 a certes connu deux grosses vagues de chaleur mais, contrairement à la situation de 2018, plusieurs régions ont aussi bénéficié de suffisamment de précipitations estivales», résume AGIR dans son bilan. La météo a par exemple été optimale pour les cultures céréalières.

Triste record pour le miel

Il n’en va pas de même pour les maraîchers. Après un bon début de saison, ils ont enregistré une chute de la production consécutive aux pluies abondantes suivies de fortes chaleurs. Quant aux producteurs de pommes de terre, ils ont relevé une baisse de rendement de 33’000 tonnes par rapport à 2018.

Grands perdants de 2019: les apiculteurs. Avec seulement 13 kilos (dix de moins qu’en 2018) par ruche, la récolte de miel n’a jamais été aussi faible en Suisse. Cette situation s’explique par la récolte de printemps extrêmement réduite, avec 3,5 kilos par ruche en moyenne. Le mois de mai très frais a obligé les abeilles à puiser dans leurs réserves de miel pour assurer la survie de la colonie.

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