Il était 11h30 lundi lorsque, dans un étonnant silence, l’avion Bristell Energic a pris son envol de l’aéroport de Sion. Equipé du système de propulsion électrique développé par la société valaisanne H55, le biplace réputé «zéro émission» était placé sous les commandes de l’explorateur Bertrand Piccard et du Nyonnais André Borschberg, cofondateur de H55. Une manière pour les deux hommes de célébrer le cinquième anniversaire de leur tour du monde historique à bord de Solar Impulse, mais aussi et surtout d’évoquer les enjeux en lien avec l’aviation propre. Interview.
Bertrand Piccard, lorsque vous avez bouclé le tour du monde de Solar Impulse en 2016, vous avez déclaré que des avions électriques transporteraient des passagers avant dix ans. Ce calendrier est-il toujours envisageable?
Je pense que oui. Le projet de H55 montre que l’on peut transporter deux personnes. Et d’ici à deux ou trois ans, cette société va convertir à l’électrique...