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Asile: les enfants réfugiés en Suisse ne sont pas traités correctement, dénonce Caritas

Mardi, Caritas a dénoncé le traitement dont font l'objet les enfants réfugiés non-accompagnés dans certains cantons suisses, notamment dans la procédure d'admission et la détermination de l'âge.

13 juin 2017, 10:35
Caritas relève des dysfonctionnements dans la procédure d'asile des enfants réfugiés non accompagnés.

Caritas critique la prise en charge des enfants non accompagnés réfugiés en Suisse. Ceux-ci sont traités de manières très différentes selon les cantons dans lesquels ils sont hébergés et leur prise en charge montre des carences manifestes.

Comme les enfants réfugiés sont privés de leurs parents, les institutions de l'Etat doivent endosser un rôle et une responsabilité particulière, écrit l'oeuvre d'entraide dans un communiqué publié mardi.

Les carences concernent en premier lieu la procédure. Les enfants réfugiés sont insuffisamment informés de leurs droits, des procédures d'asile ou du fait que la loi prévoit une personne de référence à leur côté, a relevé Isabelle Müller, responsable du service de consultation juridique de Caritas.

"De par leur méconnaissance de la langue et souvent parce qu'ils ne savent pas lire et écrire, ces enfants sont incapables de remplir seuls leur fiche de données personnelles", a expliqué Isabelle Müller. Selon Caritas, "chaque enfant doit être accompagné d'une personne de confiance et bénéficier d'une assistance juridique dès la première audition".

Niveau de la 9e

Par ailleurs, Caritas Suisse relève des lacunes dans la scolarité et la formation. L'école, obligatoire jusqu'à 16 ans en Suisse, est très différente d'un canton à l'autre et les enfants réfugiés de plus de 16 ans ne peuvent plus fréquenter l'école publique.

"Ces derniers n'ont souvent pas les connaissances de base pour commencer un apprentissage ou une formation professionnelle", souligne Martin Flügel, responsable politique et affaires publiques.

Pour Caritas, ces enfants doivent intégrer le système scolaire aussi vite que possible, l'objectif étant d'atteindre le niveau de la 9e. Après l'éducation de base, Caritas demande la mise en place dans les cantons de possibilités telles que des classes passerelles ou des préapprentissages d'intégration.

Méthode discutable

Caritas critique également "la méthode très discutable de la détermination de l'âge (qui fait) basculer des enfants mineurs dans la majorité, ce qui permet de contourner les garanties que la Convention relative aux droits de l'enfant leur offre".

Caritas Suisse a détaillé ses analyses et ses revendications dans une prise de position publiée mardi. Les conseillers nationaux Jacques-André Maire (PS/NE), (Balthasar Glättli (Verts/ZH) et Silvia Schenker (PS/BS) vont déposer différents postulats aux Chambres fédérales demandant que des améliorations soient apportées dans l'intérêt des enfants réfugiés.

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