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Assemblée de l'UDC: les délégués balaient l'initiative 1:12 et celle du GSsA

Les délégués de l'UDC, réunis samedi en assemblée à Genève, ont sans surprise rejeté l'initiative du GSsA visant à abolir l'obligation de servir. Ils ont également donné un mot d'ordre limpide en rejetant l'initiative 1:12.

24 août 2013, 15:58
Ueli Maurer, president de la Confederation Suisse, vote avec les delegues de l' UDC pour leur mot d'ordre sur l'initiative du Groupe pour une Suisse sans armee (GSsA) visant a abroger l'obligation de servir, lors de l'assemblee des delegues du parti de l' Union Democratique du Centre, UDC, ce samedi 24 August 2013 a Geneve. (KEYSTONE/Salvatore Di Nolfi)

Réunis samedi en assemblée à Genève, les délégués de l'UDC ont sans surprise rejeté l'initiative du GSsA et celle de la Jeunesse socialiste. La base s'est rangée de manière très disciplinée derrière les recommandations du comité central en offrant à deux reprises un vote unanime.

"Ces deux textes constituent une attaque contre le modèle à succès suisse", a lancé le président de la Confédération Ueli Maurer devant des délégués déjà convaincus. Le Zurichois a rappelé que le service volontaire ne garantit pas à l'Etat un nombre suffisant de personnes pour assurer la sécurité.

L'initiative du Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) qui vise à abolir l'obligation de servir a également été démontée par le conseiller national genevois Yves Nidegger. L'objectif du GSsA n'est pas une Suisse sans armée, mais une Suisse sans armée suisse, a-t-il lancé.

Il répondait aux arguments développés par Amanda Gavilanes, secrétaire du GSsA Genève. Cette dernière a expliqué, sur invitation de l'UDC, les bienfaits d'un service civil volontaire. En vain. L'initiative, qui sera soumise en votation le 22 septembre, a été rejetée sans coup férir par les 234 délégués.

"Très dangereuse"

Les délégués ont aussi donné un mot d'ordre limpide en rejetant l'initiative 1:12 de la Jeunesse socialiste en votation le 24 novembre. Le texte a été défendu par la conseillère aux Etats Géraldine Savary (PS/VD). Elle a croisé le fer avec le conseiller national Jean-François Rime (UDC/FR).

Le Fribourgeois a dénoncé une initiative "très mauvaise" et "très dangereuse". Selon lui, elle porte une atteinte massive au marché du travail et remet directement en question le système économique libéral. Au final, les 247 délégués ont balayé le texte. La base a ainsi suivi les recommandations de la direction du parti.

Elle n'a en revanche pas été appelée à se prononcer sur deux autres sujets en votation le 22 septembre. Le comité central avait déjà décidé vendredi soir de dire oui à la libéralisation de la loi sur le travail et non à celle sur les épidémies. Il craint une centralisation et une atteinte aux libertés personnelles.

Votation populaire

Enfin, le président de l'UDC Toni Brunner a profité de cette assemblée pour motiver ses troupes face à une "entrée insidieuse" de la Suisse dans l'Union européenne (UE). Très remonté contre la politique menée par le Conseil fédéral, le Saint-Gallois a appelé à la résistance.

Il en appelle à une votation populaire et a fait le parallèle avec la lutte menée en 1992 lors de la votation pour l'entrée de la Suisse dans l'EEE. "Si nous nous n'agissons pas maintenant, il sera trop tard", a-t-il relevé.

Toni Brunner a aussi tiré à boulets rouges sur le projet de mandat de négociation avec l'UE "Le Conseil fédéral est allé très loin cette semaine", a affirmé M.Brunner, pour lequel il est inacceptable de laisser des fonctionnaires et des juges étrangers mettre à mal la souveraineté suisse.

Soutien aux Genevois

Le parti avait choisi Genève pour tenir son assemblée afin de soutenir la section cantonale qui doit affronter les élections d'ici quelques semaines. La présidente du parti genevois, Céline Amaudruz, candidate pour le Conseil d'Etat, en a profité pour fustiger le "bilan catastrophique" du gouvernement en place.

A noter que peu de délégués ont fait le déplacement jusqu'à Genève. Ils étaient 247 alors qu'en janvier dernier 450 militants s'étaient retrouvés à Balsthal (SO) pour discuter de l'initiative Minder.

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