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Circulation: les transports publics veulent passer à l’électrique

Les transports publics produisent aujourd’hui 4% des émissions de CO2 du trafic suisse. Plusieurs transporteurs souhaitent éliminer totalement ces émissions en optant pour une flotte électrique.

17 août 2020, 10:00
L'Office fédéral de l'énergie, CarPostal et les transports publics zurichois VBZ ont présenté leurs projets pour une meilleure stratégie énergétique des transports publics ce lundi (illustration).

Les transports publics doivent devenir plus respectueux du climat. Plusieurs sociétés du secteur prévoient de remplacer une grande partie de leur flotte de bus diesel par des bus climatiquement neutres. Mais elles ont des défis majeurs à relever.

La situation est très diverse en Suisse en ce qui concerne le passage aux bus électriques, a relevé lundi le président du Service d'information pour les transports publics (Litra), Martin Candinas, devant la presse à Berne. Le conseiller national (PDC/GR) a donc appelé à agir pour aider l'électromobilité à percer dans les transports publics et pour aider ce secteur à rester compétitif.

Est-ce réalisable? C'est également une question de financement.
Guido Schoch, directeur des transports publics zurichois

L'Union des transports publics (UTP) et la Litra souhaitent un coup de pouce financier pour l'achat de véhicules électriques. Ce soutien doit être limité dans le temps, a précisé M. Candinas.

Véhicules plus chers

Présent à ses côtés, le directeur des transports publics zurichois (VBZ) Guido Schoch a lui aussi demandé des moyens supplémentaires pour le financement des transports publics. Au lieu de l'actuel financement selon le principe de l'arrosoir, il serait utile d'avoir une coordination nationale, a-t-il dit.

La ville de Zurich s’est fixé des objectifs ambitieux: d’ici 2030, les bus des VBZ devront en grande partie circuler de manière électrique. Actuellement, ce quota s’élève à 45% du parc des véhicules. "Est-ce réalisable? C'est également une question de financement", a expliqué Guido Schoch.

Les coûts d'achat sont le problème essentiel pour le remplacement des bus diesel. Les véhicules électriques sont actuellement 20 à 50% plus chers. Les coûts supplémentaires survenant au cours du cycle de vie sont de 5 à 20% dans les conditions-cadres actuelles.

Une nouvelle norme

CarPostal estime elle aussi que l'exploitation de véhicules à propulsion alternative "doit devenir la norme". Elle vise à disposer de 100 bus à propulsion alternative d'ici 2024.

Il s'agit d'un objectif ambitieux, car la Confédération et les cantons, en tant que clients du trafic régional de voyageurs, doivent être convaincus des avantages présentés par cette technologie relativement coûteuse et des investissements dans l'infrastructure, a expliqué Martina Müggler, directrice Stratégie et innovation et membre de la direction de l'entreprise.

Demandes du Parlement

Au printemps 2019, le parlement a demandé au Conseil fédéral de vérifier à quels instruments la Confédération peut avoir recours pour promouvoir les bus électriques.

L'Office fédéral de l'énergie (OFEN) élabore actuellement un rapport qui vise à chiffrer le potentiel de l'électromobilité dans les transports publics et qui sonde les possibilités pour acquérir plus facilement des bus électriques.

Ce texte devrait être prêt à l'automne, mais quelques chiffres ont déjà été évoqués lundi: l'an dernier, les transports publics étaient à l'origine de 6% de la consommation d'énergie liée aux transports. Sur ce chiffre, plus d'un tiers (38%) provenaient des bus.

Presque 90% des quelque 5500 bus des transports publics suisses fonctionnent aujourd'hui au diesel.

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