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La corruption n'est pas un problème majeur selon les Suisses

Selon un sondage effectué sur mille personnes, les Suisses ne verrait pas la corruption comme un problème majeur. Cependant, l'étude soulève l'influence de particuliers fortunés sur la politique et la peur des représailles après la dénonciation de cas de corruption.

15 nov. 2016, 19:21
/ Màj. le 16 nov. 2016 à 06:30
Dans l'ensemble, les Suisses ont confiance dans leurs décideurs. Plus de trois quarts des personnes interrogées estiment que peu, voire aucun des conseillers fédéraux, ainsi que des membres de leurs équipes, du parlement ou d'un exécutif sont corrompus. (Illustration)

 Les Suisses ne voient pas la corruption comme un problème majeur, selon un sondage. Ils soulèvent toutefois l'influence de particuliers aisés sur la politique et la peur de représailles après la dénonciation de cas de corruption. Le statut des lanceurs d'alerte reste peu clair.

Deux tiers des personnes sondées pensent que les citoyens fortunés ont trop d'emprise sur l'activité du gouvernement. Elles souhaitent par conséquent un durcissement de la législation sur le lobbying. Telle est l'une des conclusions du Baromètre mondial de la corruption rendu public mercredi. Réalisé par Transparency International (TI), ce sondage mesure la perception de la corruption dans l'opinion publique dans 42 pays d'Europe et d'Asie centrale.

Par ailleurs, la moitié des mille personnes sondées estiment que les Suissesses et les Suisses ne signalent pas les cas de corruption de peur de représailles. Ce pourcentage est supérieur au résultat obtenu en 2013 (35%) et à la moyenne internationale (30%).

Un tel chiffre est "extrêmement préoccupant" pour Martin Hilti, directeur de TI Suisse, cité dans le communiqué de l'organisation. Selon lui, la Suisse "doit renforcer la protection des lanceurs d'alerte, en particulier dans le droit privé."

Le parlement a déjà débattu à plusieurs reprises de nouvelles règles les concernant. Un projet de loi du Conseil fédéral, jugé pas assez compréhensible, a d'ailleurs été renvoyé à l'expéditeur l'automne passé afin que le gouvernement revoie sa copie.

Allemagne en tête

Dans l'ensemble, les Suisses ont confiance dans leurs décideurs. Plus de trois quarts des personnes interrogées estiment que peu, voire aucun des conseillers fédéraux, ainsi que des membres de leurs équipes, du parlement ou d'un exécutif sont corrompus. Et ils ne voient pas la corruption comme un problème majeur dans le pays.

La Suisse se place dans cette catégorie à la 3e place, selon les cinq critères définis par Transparency International. Au classement, elle arrive derrière l'Allemagne et la Suède.

Dans ce secteur, l'Arménie, la Bosnie-Herzégovine, la Lituanie, la Moldavie, la Russie, la Serbie et l'Ukraine occupent la fin du classement. Ces pays "sont marqués par une perception élevée de la corruption parmi les parlementaires, un fort taux de corruption et un environnement social peu enclin à prendre des mesures contre la corruption", peut-on lire dans un rapport annexe de TI.

Nouvelles lois

L'organisation y appelle à réduire la corruption dans les sphères politiques en adoptant une législation claire sur le lobbying. Et elle encourage les pays à se doter de lois protégeant les lanceurs d'alerte pour inciter les populations à reporter des cas de corruption.

Transparency International Suisse est une organisation engagée dans la prévention et la lutte contre la corruption en Suisse. Elle s'appuie sur un réseau d'experts. L'organisation est en partie soutenue financièrement par l'Etat.

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