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La nouvelle loi sur les épidémies est nécessaire

La loi sur les épidémies doit s'adapter au contexte d'aujourd'hui. Un comité de soutien s'est formé et a lancé une campagne pour le succès de la votation du 22 septembre.

08 août 2013, 13:23
Stethoscope in a doctor's pocket during a meeting at the clinic in Flawil in the canton of St. Gallen, Switzerland, pictured on June 25, 2009. The Clinic Flawil is the acute care hospital of the Cantonal Hospital St. Gallen enterprise. (KEYSTONE/Gaetan Bally)  

Stethoskop in der Tasche eines Arztes waehrend einer Sitzung im Krankenhaus in Flawil im Kanton St. Gallen, aufgenommen am 25. Juni 2009. Das Spital Flawil ist das Akutspital des Unternehmens Kantonsspital St. Gallen. (KEYSTONE/Gaetan Bally)

La Suisse doit adapter aux dangers d'aujourd'hui son dispositif de protection contre les maladies infectieuses. Le comité de soutien de la nouvelle loi sur les épidémies a lancé jeudi à Berne sa campagne en vue des votations fédérales du 22 septembre.

Le texte est nécessaire pour protéger efficacement la population contre les épidémies et personne ne sera vacciné contre son gré, ont martelé des représentants du corps médical, des professionnels des soins et des pharmaciens. Ils s'engagent dans un comité de 25 organisations réunies sous l'égide de Santé publique Suisse, faîtière nationale de la branche.

La loi en vigueur date de 1970, a rappelé la présidente du comité de soutien Ursula Zybach. Avec la globalisation, la propagation des agents pathogènes de maladies transmissibles a changé. Certains microbes sont devenus résistants aux antibiotiques.

La loi n'est plus à même de répondre aux menaces actuelles, comme l'ont montré les expériences faites avec la pneumonie atypique (SRAS) il y a quelques années. Faute de base légale fédérale, les cantons ont réagi en ordre dispersé et les différences constatées notamment par les visiteurs de la foire de l'horlogerie à Bâle ont créé d'importants dégâts d'image à l'étranger.

Pratique vaccinale inchangée

Avec le nouveau texte, la Confédération pourra, comme les cantons, décréter une obligation de vaccin, ce qu'elle n'a jamais fait. Mais désormais, ce ne sera possible que dans des situations d'urgence et pour certaines catégories comme le personnel soignant.

En tout cas pas contre la volonté des individus concernés, comme le prétendent les référendaires emmenés par le naturopathe alémanique Daniel Trappitsch. La loi ne prévoit d'ailleurs pas de sanctions en cas de refus de la mesure.

"Le scepticisme du personnel soignant à l'égard de la vaccination est connu", a relevé Pierre Théraulaz, président de l'Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI). Mais la loi doit être modernisée et elle garantit la proportionnalité entre la mesure et le risque. "La pratique en matière de vaccin obligatoire ne devrait pas changer, et selon l'ASI, on peut l'exclure pour la grippe."

Avec la nouvelle loi, les crises pourront être mieux gérées grâce à une meilleure répartition des tâches et une stratégie globale dirigée sur le plan national, mais appliquée par les cantons. Un réseau international de surveillance, la gestion des stocks, la mise sur pied de plans d'urgence concrets et des directives claires en font partie.

Entre l'épidémie très dangereuse (comme l'ebola) ou le cas normal (vagues de grippes annuelles), la loi prévoit désormais la situation particulière où la santé publique nationale est en danger comme cela s'est produit avec le SRAS ou la grippe porcine H1N1. Selon la Fédération des médecins suisses (FMH) et l'organisation des pharmaciens Pharmasuisse, cela fera gagner un temps précieux dans les situations d'urgence.

Pas de sexualisation précoce

La prévention reste le moyen de lutte le plus efficace contre les épidémies. Pas question toutefois de sexualisation précoce des enfants comme prétendent certains opposants. Selon le président de la FMH Jürg Schlup, "les enfants informés raisonnablement peuvent se protéger".

Pour le Forum alémanique des consommateurs, la loi est aussi indispensable pour empêcher les crises d'approvisionnement. Car qui conduira les trains et vendra des biens et services si le personnel est malade? Sans compter que l'individu aura de meilleurs droits: il pourra par exemple exiger une indemnisation financière en cas de problème de santé lié à une vaccination.

200'000 francs

La loi ne fait pas la une de la presse pour l'instant. Le comité a choisi de se passer l'argent de l'industrie pharmaceutique et dispose d'un budget de 200'000 francs. Ses affiches bleues au parapluie pour se protéger contre les maladies infectieuses ne devraient être visibles que dans les grands centres. Un site internet fournit des informations sous www.lep-oui.ch.

Outre H+ Les Hôpitaux de Suisse, l'Aide suisse contre le Sida, la Ligue suisse contre le cancer, la Fédération suisse des patients et diverses organisations médicales, quelque 130 membres du Parlement ont adhéré au comité. Les deux Chambres et le Conseil fédéral recommandent de voter oui au texte. 

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