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Lausanne: nouveau procès d'un policier à cause d'une gifle

Un policier lausannois de 33 ans est jugé devant le Tribunal de Police pour avoir administé une gifle à un détenu.

01 oct. 2012, 14:28
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Neuchatel le 5 juin 2007
Photo R Leuenberger

Le procès d'un policier lausannois de 33 ans s'est ouvert lundi devant le Tribunal de police. Il est accusé d'abus d'autorité pour avoir giflé un prévenu dans un box de maintien en octobre 2011.

Il est accusé d'abus d'autorité pour avoir giflé un prévenu dans un box de maintien en octobre 2011.
 
La victime n'a pas porté plainte. Les faits ont été dénoncés au Ministère public par le commandant de la police municipale de Lausanne Pierre-Alain Raemy, en raison d'un "doute suffisant" sur l'illicéité du comportement adopté par le policier.
 
Vidéosurveillance
 
Le 30 octobre 2011, peu avant son entrée en service au sein de sa section de police-secours, l'agent a constaté sur des images de vidéosurveillance des cellules de maintien qu'un prévenu se comportait de manière très agitée.
 
L'homme hurlait et s'est jeté à plusieurs reprises la tête contre les murs de la pièce.
 
L'agent a pris l'initiative de se rendre avec un collègue auprès du prévenu pour tenter de le calmer. Dès qu'il a ouvert la porte de la cellule, l'homme s'est approché de lui.
 
Se sentant menacé d'une attaque imminente, le policier lui a asséné une gifle sur le front, puis l'a repoussé par le haut du torse pour le faire asseoir sur le banc situé au fond du box.
 
A l'audience, le policier a expliqué qu'il s'attendait à recevoir un coup de pied de la part du prévenu, "parce qu'il croisait les bras et s'est contracté musculairement", donnant l'impression d'une "prise d'élan".
 
Il a expliqué s'être rendu auprès de l'homme "pour discuter avec lui", et pour éviter qu'il ne se blesse en se frappant la tête contre les murs.
 
Doute suffisant
 
Entendu à l'audience, le commandant de la police municipale a expliqué avoir été informé par la hiérarchie du comportement adopté par le policier.
 
Après avoir consulté la vidéo, considérant qu'il existait "un doute suffisant" sur la culpabilité de l'agent, il a annoncé le cas au Ministère public comme la loi le lui impose.
 
La Cour devra juger de la proportionnalité du geste de l'accusé, en relation avec la formation qui lui a été dispensée et avec les circonstances exactes de l'incident.
 
Le verdict tombera ultérieurement. A la mi-août, une policière lausannoise, accusée d'abus d'autorité à cause d'une gifle, a été acquittée. Son cas avait aussi été transmis par le commandant de la police.
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