La Cour de cassation de Neuchâtel demande une expertise pour juger de l'équivalence des tâches entre la plaignante et deux collègues masculins, a annoncé ce mardi le syndicat Unia. L'expertise avait été refusée en 2010 par le Tribunal des Prud'hommes. Il estimait qu'une différence de salaire de 8,5 et 13,4% entre la recourante et ses collègues ne constituait pas une discrimination liée au sexe.
«Je ne suis pas du genre à abandonner», a déclaré devant la presse l'ancienne employée du grand distributeur. «Ce sont mon grand sens du fair-play et de la justice qui me poussent à continuer, a ajouté cette veuve à l'AI qui a travaillé douze ans à Migros. «Je le fais pour que mes collègues soient augmentés.»
Comparaison des tâches
Dans son jugement, la Cour de cassation estime que les juges de la première instance ne disposaient pas des connaissances techniques pour évaluer la pénibilité des tâches. La recourante et ses deux collègues faisaient en grande partie le même travail, selon Unia. A la différence que les hommes assumaient aussi le déchargement de camions et l'ancienne employée des remplacements à la caisse.
L'ancienne vendeuse de Migros Neuchâtel-Fribourg a porté plainte en 2009 pour discrimination salariale. Elle gagnait environ 300 francs de moins que ses deux anciens collègues vendeurs-magasiniers. Elle vit avec 2200 francs par mois et reçoit des prestations complémentaires.