Par 96 voix contre 84 et 16 abstentions, il a refusé vendredi de donner suite à un texte d'Andy Tschümperlin (PS/SZ) reprenant les exigences d'une initiative populaire qui vient d'être lancée par Lukas Reimann (UDC/SG).
L'initiative parlementaire exige des élus fédéraux qu'ils indiquent lorsqu'ils entrent en fonction et au début de chaque année civile leurs activités professionnelles ainsi que le montant et l'origine de leurs revenus accessoires et des cadeaux qu'ils ont reçus en lien avec leur mandat.
Les députés devraient en outre signaler leurs intérêts personnels lors des débats. Les parlementaires qui ne répondraient pas à ces obligations seraient exclus de toutes les commissions pour le reste de leur mandat. Dans la foulée, il s'agirait d'obliger le Conseil des Etats à instaurer un système de vote permettant de savoir comment chacun de ses membres a voté.
Si le Parlement se met déjà à la tâche, ce gain de transparence nécessaire pourra être appliqué plus rapidement, a plaidé en vain Andy Tschümperlin. Le soutien de quelques députés de droite n'a pas suffi.
Il est inutile de court-circuiter l'initiative populaire, a répliqué André Bugnon (UDC/VD) au nom de la commission. Vu qu'il s'agit d'une modification de la constitution, le peuple devra de toute façon trancher en dernier ressort.
Plus critique face au projet (flou sur la définition des cadeaux, sanctions trop dures), Ruth Humbel (PDC/AG) a quant à elle rappelé que plusieurs propositions allant dans le même sens ont été rejetées par le Parlement.