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Le sucre suisse fête ses 100 ans

Le sucre suisse fête ses 100 ans. Le jubilé sera célébré en grande pompe en octobre prochain, pendant la campagne de récolte des betteraves.

20 juil. 2012, 08:13
ZUM SDA-ARTIKEL UEBER 100 JAHRE SCHWEIZER ZUCKER  STELLEN WIR IHNEN AM DONNERSTAG, 19. JULI 2012 FOLGENDES ARCHIVBILD ZUR VERFUEGUNG - Kaffeeglaeser mit Kaffeepulver und Zucker in einer Schneebar bei Lenzerheide im Kanton Graubuenden, aufgenommen am 30. Januar 2009. (KEYSTONE/Alessandro Della Bella)..

Le sucre suisse existe depuis 100 ans. Ce produit, qui était autrefois réservé aux riches, est produit à large échelle depuis un siècle. Les sucreries d'Aarberg (BE) et de Frauenfeld couvrent aujourd'hui presque intégralement les besoins de la Suisse.

Elles fabriquent annuellement 250'000 tonnes de sucre et génèrent ainsi un produit d'exploitation de l'ordre de 250 millions de francs. Une grande partie de la production est destinée à l'industrie alimentaire de transformation. Seuls 15% sont écoulés dans le commerce de détail, indiquent les deux fabriques dans un dossier de presse.

Le jubilé sera célébré en grande pompe en octobre prochain, pendant la campagne de récolte des betteraves. Une première fabrique de sucre existait déjà depuis 1899 à Aarberg, mais a été détruite par un incendie. En janvier 1912, une deuxième lui a succédé et c'est cette année-là qui a été retenue pour commémorer "les 100 ans du sucre suisse".

Ce n'est qu'en 1963 que la deuxième sucrerie verra le jour à Frauenfeld, et depuis 1997 les deux entreprises sont réunies dans le groupe Sucreries Aarberg et Frauenfeld (SAF).

De la canne à sucre aux betteraves

Autrefois, on appelait le sucre l'"or blanc". Seuls les riches avaient accès à ce produit, qui était fabriqué dans les pays tropicaux où se trouvaient les cannes à sucre. C'est en 1747 qu'un chimiste allemand a découvert le sucre que l'on pouvait extraire des betteraves indigènes. D'où le démarrage de la culture des betteraves sucrières.

La voie était dès lors libre pour la conquête de l'Europe par cette plante. En Suisse, les premières tentatives de produire du sucre remontent au 19e siècle. Des essais ont échoué notamment à Bâle, Nyon (VD), Neuchâtel, Genève-Carouge et Granges (VS), la plupart du temps par manque de betteraves sucrières indigènes.

Car dans un premier temps, le prix peu élevé de cette plante réfrénait l'intérêt des agriculteurs. Mais les fabricants ne pouvaient pas leur payer davantage, le prix du sucre s'affichant alors à la baisse.

Débuts difficiles

Des pionniers dans le Seeland ne se sont toutefois pas laissé décourager. Il ont créé une fabrique en 1899, qui a fait faillite en 1909 avant de brûler peu après dans des circonstances peu claires. La Banque cantonale bernoise, propriétaire, a toutefois décidé d'en reconstruire une. Le 16 novembre 1912, une société anonyme a été fondée, dotée d'un capital de 850'000 francs.

Les Guerres mondiales ont mis la fabrique face à de grands défis. L'Etat a toutefois reconnu l'importance de l'auto-approvisionnement et a donné un coup de pouce par diverses mesures. Durant la Deuxième Guerre mondiale, une batterie anti-aérienne a même été installée sur le toit de l'entrepôt pour parer d'éventuelles attaques.

Du pain de sucre aux morceaux

Durant les premières années, on produisait uniquement des pains de sucre, qui étaient stockés par les ménages. Quand on avait besoin de sucre, on en prélevait un morceau au moyen d'un outil pointu. Ce n'est qu'à partir de 1925 que la sucrerie d'Aarberg a produit le sucre cristallisé, plus pratique, et à partir de 1927 seulement que l'entreprise le vendait sous forme de sucre en morceaux.

La seconde sucrerie helvétique a ensuite été construite en Thurgovie, après des décennies de tergiversations politiques. La production y a débuté le 9 octobre 1963.

Nouvelles conditions

Jusque dans les années 1990, la Confédération réglementait la culture des betteraves, les conditions d'achat, leur prix et la vente du sucre. Avec les accords bilatéraux avec l'Union européenne (UE) et la réforme de la Politique agricole (PA 2011), les conditions ont radicalement changé.

Aujourd'hui, les sucreries doivent vendre le sucre au même prix que dans l'UE. Elles ne touchent plus de contribution fédérale directe depuis 2009. La Confédération continue toutefois de soutenir la production de sucre indigène via des contributions aux producteurs de betteraves.

Le public pourra découvrir la production à la sucrerie d'Aarberg lors de deux journées portes ouvertes qui se dérouleront les 27 et 28 octobre. Durant la période de récolte, la fabrique, comme celle de Frauenfeld, transforme environ 10'000 tonnes de betteraves par jour.

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