Une telle mesure risque de conduire à un retour aux interruptions de grossesse illégales et constitue une désolidarisation dangereuse du système de santé public.
Si les femmes catholiques s'engagent traditionnellement pour la protection de la vie, elles ne méconnaissent pas pour autant les aspects sociaux, légaux ou économiques qui peuvent conduire à un avortement, écrivent-elles dans une prise de position publiée mardi.
Du point de vue éthique, elles rejettent donc l'initiative soutenue par les milieux anti-avortement. Selon elles, l'IVG est déjà soumis à de sévères restrictions de la part des caisses maladie, sans compter que les femmes qui font face à une grossesse non souhaitée se trouvent déjà dans une situation de détresse.
L'initiative a abouti l'été dernier. Les partisans de l'initiative sont issus de l'UDC, du PDC, du PLR, du PEV, de l'UDF et des milieux religieux. La dépénalisation de l'avortement a été entérinée par 72,2% des votants en 2002. Le régime dit du délai libéralise l'IVG pendant les douze semaines suivant les dernières règles (l'embryon ayant alors au plus dix semaines).