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Nucléaire iranien: négociations reportées au 20 novembre

Aucun accord sur le nucléaire iranien n'a été conclu au troisième jour des pourparlers engagés à Genève. Lors d'une conférence de presse donnée dans la nuit de samedi à dimanche, la date du 20 novembre a été annoncée pour la suite des négociations.

10 nov. 2013, 08:30
La cheffe de la diplomatie européenne Catherine Ashton et le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif, en conférence de presse, après la rencontre soldée par un échec des négociations samedi.

Les négociations sur le dossier nucléaire iranien se poursuivront le 20 novembre à Genève pour régler les points en suspens. Des progrès significatifs ont été réalisés après trois jours d'intenses négociations.

Le travail a porté sur la rédaction d'un accord intérimaire d'une durée de six mois qui apporterait des garanties sur les volets controversés du programme iranien.

"Nous avons fait beaucoup de progrès concrets, mais des différences demeurent", a déclaré peu après minuit la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton, lors d'une conférence de presse très courte aux côtés du ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.

"Les négociations reprendront au niveau des directeurs politiques le 20 novembre à Genève", a-t-elle annoncé. "Les négociations ont été très intenses et nous reviendrons avec l'objectif de les conclure", a ajouté Catherine Ashton.

Le ministre iranien pas déçu

Le ministre iranien a affirmé qu'il n'était pas "du tout déçu". "Des divergences sont normales quand on commence" à négocier, a-t-il dit. "Nous avons eu une bonne dernière réunion de deux heures dans le but d'appliquer la première phase d'un accord quand nous nous rencontrerons à nouveau", a affirmé M. Zarif.

"Il existe une dynamique pour que nous avancions lors de notre prochaine rencontre. Les discussions ont été très bonnes, très productives ces trois jours", a ajouté M. Zarif.

Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a déclaré pour sa part que des "progrès importants" ont été réalisés, mais que "des questions restent ouvertes qui doivent être encore clarifiées".

Le ministre français Laurent Fabius avait été le premier à annoncer l'absence d'accord. La position plus ferme de la France a fait l'objet de critiques, notamment en Iran. Mais Catherine Ashton a réfuté toute idée de division parmi les Européens.

Il faut du temps, affirme John Kerry

"Non seulement nous avons réduit nos différences, mais nous avons fait des progrès significatifs", a déclaré John Kerry en s'adressant à la presse peu avant 2h00 du matin. "Il n'y a pas de doute que nous sommes plus proches d'un accord", a-t-il affirmé.

Le secrétaire d'Etat américain a insisté sur le fait que le but est d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire. "Les Etats-Unis sont déterminés à ce que l'Iran n'acquière pas d'armes nucléaires", a-t-il déclaré.

"Il faut du temps pour rétablir la confiance entre des pays en conflit pendant très longtemps", a-t-il fait remarquer. "Nous avons travaillé dur pour surmonter la méfiance", a souligné John Kerry. "Le président Obama a dit de ne pas se précipiter vers un accord. C'est juste de prendre le temps nécessaire pour nous assurer d'avoir un bon accord", a déclaré le responsable américain.

Interrogé sur la position de la France, il a précisé que les cinq grandes puissances sont unies sur le fait que certains points doivent encore être clarifiés. Il a aussi cherché à rassurer Israël en affirmant qu'il ne fallait pas croire des informations prématurées et que les Etats-Unis ont à coeur de défendre les intérêts des pays les plus concernés.

La Suisse salue les progrès réalisés

La Suisse a salué les progrès enregistrés. "Ils constituent un pas vers plus de sécurité dans le monde, l’une des priorités de la politique étrangère de la Suisse", a affirmé le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) dans un communiqué.

"Les progrès enregistrés dans le dossier nucléaire iranien confirment la pertinence de la voie diplomatique, seule à même d’apporter une solution durable à cette question à la satisfaction de toutes les parties impliquées. La Suisse continuera de soutenir les efforts diplomatiques en ce sens et se tient à disposition pour accueillir les futures étapes de ces pourparlers", a ajouté le DFAE.

Espoir de compromis

Les représentants de l'Iran et des puissances du groupe P5+1, soit les membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne et Chine) et l'Allemagne, avaient entamé leurs discussions jeudi, après un premier round les 15 et 16 octobre dans la cité de Calvin.

L'espoir est de parvenir à un compromis qui permette un allègement des sanctions contre Téhéran en échange de la suspension de son programme nucléaire.

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