Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Polémique sur les fouilles corporelles faites par les policiers

Un groupe de réflexion contre le racisme anti-noir se plaint de fouilles humiliantes effectuées dans la rue par des policiers lors d'opérations contre des dealers à Lausanne. La police est choquée de telles accusations.

21 déc. 2011, 18:06
fouille_key

Photographie de presse à l'appui, le Carrefour de réflexion et d'action contre le racisme anti-noir (Cran) dénonce «des traitements déshumanisant répétés». Il met en cause des opérations anti-drogue où «de jeunes Noirs soupçonnés d'être des dealers sont alignés comme des bestiaux face contre mur avant de se voir intimer l'ordre de baisser leur pantalon pour être fouillés jusque dans l'anus».

Le Cran rappelle son attachement au respect rigoureux de la loi. Mais il dénonce la «démagogie» de ces opérations anti-drogue qui offrent «des boucs-émissaire faciles», écrit-il dans un communiqué envoyé à diverses instance comme la présidence de la Confédération ou encore le Haut-commissariat de l'ONU pour les droits de l'Homme.

Choqué

«Choqué» par ces propos, le capitaine Stéphane Dumoulin est formel: «on ne descend pas les pantalons des gens de notre propre chef». Sur la photographie de presse, le jeune homme a baissé de lui-même ses jeans, explique le responsable policier. «Il était excédé d'avoir été contrôlé plusieurs fois ce jour-là.»

Lors de ces opérations, les personnes interpellées sont guidées et alignées vers un mur pour éviter une fuite et sécuriser l'intervention, ajoute le capitaine. Puis un chien passe pour détecter la drogue. Il s'assied lorsqu'il sent des stupéfiants.

Un policier procède alors à une palpation de sécurité et fouille sacs et poches. «On ne va pas au-delà dans la rue», affirme M. Dumoulin. Au besoin, l'intéressé est emmené à l'Hôtel de Police. «Jamais un policier ne procédera à un toucher rectal. Il s'agit d'une fouille médicale, effectuée au CHUV», précise-t-il pour couper court aux «légendes».

L'opération anti-drogue «Octopus» a été lancée à Lausanne pour déstabiliser les dealers dans certains quartiers. Depuis mi-novembre, environ 250 personnes ont été contrôlées en rue.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias