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Question jurassienne: le vote sous surveillance fédérale

Des observateurs fédéraux ont été déployés dans le Jura et le Jura bernois pour surveiller les votations du 24 novembre.

11 nov. 2013, 10:38
La campagne va s'étendre jusqu'au 24 novembre, date du vote sur la question jurassienne.

La Confédération et les cantons de Berne et du Jura ont pris une série de mesures pour éviter des irrégularités lors de la votation du 24 novembre sur la Question jurassienne. La plus spectaculaire est l'envoi d'observateurs neutres sur le terrain.

Une telle surveillance des opérations de vote est inédite en Suisse. C'est pour garantir la régularité du scrutin et pour éviter toute contestation que les gouvernements jurassien et bernois se sont entendus pour demander des observateurs à la Confédération.

Ces observateurs, une quinzaine au maximum, ne sont domiciliés ni dans le canton du Jura ni dans celui de Berne. Ils seront stationnés à Moutier (BE) dans les locaux de l'Assemblée interjurassienne (AIJ) et choisiront en toute liberté les communes à visiter. Ce choix sera confidentiel pour rendre cette mission efficace et crédible.

Ces collaborateurs du Département fédéral de justice et police (DFJP), le département chargé du suivi du dossier jurassien pour la Confédération, arriveront le 23 novembre. Ils pourront ainsi procéder à un premier repérage. Ce déploiement prendra fin une fois les résultats annoncés par les chancelleries.

Vote par correspondance

Pour garantir la liberté de vote des citoyens et le secret du vote, le gouvernement bernois a interdit le traitement des votes par correspondance avant le début du dépouillement du contenu des urnes le 24 novembre à 12h00. Les communes de plus de 1000 électeurs pourront toutefois débuter avec le dépouillement à 08h00 le jour du scrutin.

Le matériel de vote sera conservé par la préfecture du Jura bernois aussi longtemps que le résultat pourra être contesté. Ces mesures figurent dans un arrêté du Conseil-exécutif relatif à l'organisation du vote du 24 novembre. Le canton du Jura n'a lui pas procédé à des modifications législatives pour ce scrutin.

Le canton de Berne veut ainsi éviter toute contestation. Il a aussi en mémoire l'affaire des caisses noires qui a entaché le plébiscite de 1975. Le gouvernement avait versé de manière illégale des centaines de milliers de francs aux mouvements antiséparatistes.

Présence policière

La police cantonale bernoise sera présente sur le terrain le jour du scrutin. L'ampleur de son dispositif sera fonction du climat des derniers jours de campagne. "Nous analyserons continuellement la situation", a indiqué son porte-parole Nicolas Kessler. La police a des contacts avec les différents groupements concernés par cette journée.

La police se veut confiante et compte sur le fait que les parties respecteront la volonté populaire. Lors des deux plébiscites de 1975, des échauffourées avaient opposé à Moutier des séparatistes et des grenadiers bernois. Aujourd'hui, la police entend bien éviter toute attitude qui puisse être interprétée comme une provocation.

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