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Santé: un Suisse sur deux prend des médicaments chaque semaine

La dernière enquête sur la santé de l’OFS montre que près de la moitié de la population suisse consomme au moins un médicament toutes les semaines. Les antidouleurs sont les médicaments les plus prisés. Et la médecine complémentaire a de plus en plus de succès en Suisse romande.

28 févr. 2019, 11:27
L'enquête sur la santé 2017 de l'OFS révèle que les antidouleurs sont les médicaments les plus fréquemment consommés en Suisse. (Archives)

Un Suisse sur deux âgé de plus de 15 ans prend au moins un médicament chaque semaine, relève l’Office fédéral de la statistique (OFS). La tendance est à la hausse par rapport aux enquêtes précédentes.

En 1992, 39% de la population suisse consommait au moins un médicament sur une période de sept jours. Cette part atteignait 52% en 2017, indique l’OFS dans son enquête sur la santé.

 

 

Les femmes prennent plus souvent des médicaments que les hommes (55% contre 45%). La part des personnes consommant des médicaments augmente avec l’âge. Elle atteint 84% chez les 75 ans et plus.

Globalement, la population suisse estime que sa santé (85%) et sa qualité de vie (92%) sont bonnes, voire très bonnes. Un tiers des personnes souffre toutefois de problèmes de santé de longue durée. Des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires comme l’hypertension, un taux de cholestérol trop élevé, le diabète ou l’obésité ont progressé ces 25 dernières années.

Antidouleurs en tête

Les antidouleurs sont les médicaments les plus fréquemment consommés, 24% de la population en ayant pris dans les sept jours précédant l’enquête en 2017. Les médicaments contre les maladies cardiovasculaires sont eux aussi largement répandus.

 

 

Ainsi, sur la même période, 16% des Suisses ont pris des médicaments contre l’hypertension, 8% des médicaments contre un taux de cholestérol trop élevé et 7% des médicaments pour le coeur. Les somnifères, tranquillisants et antidépresseurs ont été consommés par environ 5% de la population.

Le recours aux médicaments contre l’hypertension ou le cholestérol a particulièrement progressé de 2002 à 2012. La consommation d’antidouleurs a même doublé en 2017 par rapport à 1992. En revanche, les psychotropes sont restés stables, sauf concernant les antidépresseurs, en hausse depuis 2007.

Médecine complémentaire en hausse

Par ailleurs, le recours à la médecine complémentaire augmente de manière continue depuis 2002 (+16%). Environ 31% de la population sollicite, au cours d’une année, au moins un tel traitement. Les femmes l’utilisent plus souvent que les hommes (37% contre 21%) et les personnes ayant un niveau de formation élevé y recourent plus fréquemment que celles n’ayant accompli que l’école obligatoire (34% contre 18%).

 

 

Les Suisses romands (38%) suivent davantage ce type de traitement que les Suisses alémaniques (26%) et les Suisses italiens (23%). Les différences sont particulièrement marquées pour l’ostéopathie: 21% de la population romande y recourt, contre respectivement 6% et 5% en Suisse alémanique et en Suisse italienne.

Pression au travail

Une pression élevée dans la vie professionnelle peut contribuer à créer des ennuis de santé et des problèmes psychiques, rappelle l’OFS. Environ 20% des actifs ressentent toujours ou souvent du stress au travail.

 

 

Ils sont 19% à être plutôt ou entièrement d’accord avec l’affirmation selon laquelle ils ont le sentiment d’être usés émotionnellement au travail. En outre, 15% ont peur de perdre leur emploi. Toutefois, près des trois quarts (73%) des actifs se disent satisfaits ou très satisfaits de leur emploi.

L’enquête suisse sur la santé est menée tous les cinq ans depuis 1992. 22’134 personnes ont été interrogées en 2017 sur leur état de santé et leurs comportements en la matière.

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