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Suisse: le vote électronique hors de portée pour la NSA

La Chancellerie fédérale a tenu lundi a rassurer les parlementaires inquiets de la sécurité du vote électronique. Elle balaie les critiques et rappelle que de nouvelles mesures de sécurité sont prévues pour 2014.

04 nov. 2013, 19:02
Le vote électronique en Suisse a été testé pour la première fois en 2003 à Genève.

Suite à l'affaire des écoutes des services de renseignement américains, de nombreux politiciens s'inquiètent de la sécurité du vote électronique. Il est actuellement utilisé dans 13 cantons. La Chancellerie fédérale balaie les critiques et rappelle que de nouvelles mesures de sécurité sont prévues pour 2014.

Le calendrier de développement et d'extension du vote électronique en Suisse se poursuivra comme prévu par le Conseil fédéral. "Il n'y a pas eu de nouveaux éléments qui nous fassent changer d'orientation", a déclaré la Chancellerie fédérale, revenant sur un article paru lundi dans le "Tages-Anzeiger".

Actuellement, les données sont déjà codées et ne pourraient pas être lues par la NSA, par exemple. La Chancellerie relativise aussi la démonstration par un "hacker" du piratage d'un ordinateur d'un électeur à Genève. "Ce hacker a montré comment faire en théorie, mais il ne l'a pas réalisé et ça ne serait pas aussi facile à faire."

Par ailleurs, le système de vote en ligne va être adapté et de nouvelles mesures de vérification entreront en vigueur au cours de l'année 2014 pour les Suisses de l'étranger. Ce système de vérification sera mis en place en deux phases, selon la Chancellerie.

Surveillance accrue

La première doit renforcer le système de surveillance lors de la participation. "Même si l'ordinateur d'un citoyen est manipulé, l'électeur doit pouvoir contrôler ce qu'elle a voté et voir si son vote a été modifié ou pas", a expliqué la Chancellerie fédérale.

Les cantons qui auront adapté leur système à ces nouvelles exigences pourront augmenter le taux de participation au e-voting à 50%. Il est a présent encore limité à 30%.

Le canton de Genève, qui a choisi un autre modèle, entend également introduire les nouvelles exigences. Après les critiques du modèle genevois, auquel participent également BE, LU et BS, les cantons de UR et OW avaient quitté le bateau, renonçant pour l'heure à l'e-voting. Quant au canton de NE, il dispose d'un système propre qu'il entend faire évoluer.

La phase deux ne devrait pas être introduite avant 2020. Elle prévoit que la validité des votes soit notamment vérifiée par des preuves mathématiques. Ce renforcement supplémentaire ouvrira le vote électronique à tous les citoyens suisses.

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