"Nous sommes plutôt critiques face à la vaccination" , explique Julie Ferrara, son dernier né, Milan, serré contre la poitrine. Cristian, son époux, s'occupe de Sandro, leur petit garçon de 4 ans. Malgré son scepticisme face à la vaccination, ce couple de Neuchâtelois, la trentaine, a fait administrer à Sandro l'ensemble des vaccins proposés aux jeunes enfants. "Les médecins mettent pas mal de pression sur les parents" , poursuit Julie. "Ils nous font peur. On se sent pris en otage." Elle ne cache pas qu'elle n'est pas des plus à l'aise avec le choix qu'elle et Cristian ont fait. "Et nous ferons la même chose pour Milan" , soupire-t-elle avant la votation fédérale du 22 septembre sur la révision de la loi sur les épidémies.
"C'est frustrant, très frustrant de ne pas avoir le choix" , relance Cristian. "Alors on essaie de noyer cette frustration dans la masse des personnes...