Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Davantage de tests rapides dans les classes vaudoises

Avec l’arrivée du nouveau variant britannique, le canton désire faire plus de tests dans les classes. C’est pourquoi, les critères de tests deviennent plus stricts.

26 janv. 2021, 16:35
L'école vaudoise testera davantage, ont annoncé la conseillère d'Etat Cesla Amarelle et le médecin cantonal adjoint Eric Masserey.

Le canton de Vaud s’est doté d’une nouvelle stratégie de tests rapides dans les écoles. Cette vigilance accrue et basée sur des critères élargis vise à permettre d’éviter, sauf en cas d’ultime recours, la fermeture des lieux de formation. Le variant britannique sera recherché de manière plus active.

A lire aussi : Vaud: le virus mutant était déjà présent en octobre

Onze mois après le début de la pandémie, les chiffres actuels démontrent que la situation est maîtrisée et ne sont pas alarmants. Toutefois, la situation est difficile pour l’ensemble du système éducatif et ses acteurs, a déclaré la conseillère d’Etat Cesla Amarelle en charge de l’instruction publique mardi lors d’une conférence de presse.

Si les chiffres épidémiologiques sont aujourd’hui plus bas qu’en automne, l’avenir est devenu moins prévisible, en raison notamment du variant anglais. Le canton va donc effectuer davantage de tests afin de savoir à quoi s’en tenir, a-t-elle annoncé.

Dès deux cas

Les critères de tests deviennent plus stricts: une classe sera testée dès deux cas positifs et dans tous les niveaux scolaires. Jusqu’ici, il fallait trois cas et les moins de 12 ans étaient épargnés.

Ce principe sera aussi valable dès qu’un cas positif du variant dit britannique sera détecté. Il sera recherché dès deux cas dans une classe. Comme le test rapide ne permet pas d’identifier le variant anglais, des prélèvements salivaires et non des tests PCR seront effectués dans les petites classes, avec résultat dans les 24 heures, a précisé Eric Masserey, le médecin cantonal adjoint.

Régionalement

«C’est un vrai choix de documenter ce qui se passe. Les jeunes ne sont pas les principaux contributeurs de l’épidémie», a répété M. Masserey, se référant aux courbes épidémiologiques. Il n’y a pas lieu de prendre aujourd’hui des mesures préventives de fermeture, comme le font certains cantons ou pays.

Dans une vallée, une région, la question peut se poser, a-t-il poursuivi. Cela a été le cas à Mézières tout récemment. Sept classes (soit 126 élèves) ont dû être testées, suite à des cas positifs à la rentrée. Le résultat n’a démontré aucun cluster ni d’évidence de transmission en classe. Aux quelques cas de la semaine précédente qui ont déclenché ces tests, seuls quatre nouveaux cas positifs ont été constatés.

Pas de précipitation

Ces mesures qui peuvent prendre deux ou trois jours provoquent des inquiétudes. Le canton se veut donc très transparent en publiant toutes les informations sur son site, nombre de cas compris, a souligné la conseillère d’Etat.

«La nouvelle stratégie doit nous permettre de nous adapter à la situation, et de prendre des mesures complémentaires si besoin. Mais pas dans la précipitation», a ajouté Mme Amarelle. «Notre volonté est que la formation reste aussi normale que possible et que l’école reste le lieu d’une certaine sérénité».

Notre volonté est que la formation reste aussi normale que possible et que l’école reste le lieu d’une certaine sérénité
Cesla Amarelle, conseillère d’Etat en charge de la formation

Actuellement, l’évolution est plutôt ralentie. Il existe une marge d’une à deux semaines avant d’envisager la fermeture de certaines écoles ou secteurs, estime pour sa part M. Masserey. Et il faudrait une situation grave, telle que la souche anglaise dans toutes les classes et des hôpitaux saturés.

Tests massifs pas efficients

Quant aux tests massifs qui pourraient être pratiqués sur tous les élèves une fois par semaine, le canton ne s’y montre pas favorable, a dit en substance Eric Masserey. Tester sans raison épidémiologique n’est pas efficient, selon lui. Cette pratique peut avoir du sens lorsqu’un cluster est détecté, comme à Villars ou à Wengen.

Dans une visioconférence qui a suivi, les représentants des parents vaudois ont de leur côté souligné l’importance d’être bien informés. Ils ont évoqué leur souci d’un enseignement de qualité, malgré les circonstances, mais aussi le besoin pour les élèves d’avoir d’autres activités, culturelles et sportives. Les questions de l’évaluation et des outils pour l’enseignement à distance ont aussi été évoquées.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias