Cette borne historique avait été plantée en 1832. Elle porte d'un côté les armes de la République et du Royaume de Piémont-Sardaigne, de l'autre celles du canton de Genève. En 1964, après une modification de la frontière franco-suisse près de Saint-Julien, elle a été retirée. Depuis, elle a été présentée dans diverses expositions.
Le Conseil d'Etat a décidé de lui trouver un emplacement définitif au pied de la Tour Baudet. La borne a servi à tracer la frontière qui avait été définie par le traité de Turin, en mars 1816. Ce traité a permis au canton de Genève d'asseoir sa souveraineté sur un territoire continu.
700 kilos pour un mètre de haut
Auparavant, le territoire était éparpillé comme des confettis, a expliqué Pierre Flückiger, l'archiviste du canton de Genève. La borne que le Conseil d'Etat a reçue témoigne d'une partie de l'histoire de la région. Elle pèse environ 700 kilos et mesure un mètre de haut, a relevé Laurent Niggeler, le géomètre cantonal.
Il existe un peu moins de 450 bornes qui marquent la frontière entre la France et le canton de Genève. Chacune est numérotée, selon un système propre à la frontière entre la Suisse et la Haute-Savoie. Une autre série de bornes numérotées délimite la frontière avec le département de l'Ain.