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Genève: le chantier Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse (CEVA) en effervescence

Un an après le premier coup de pioche, le chantier titanesque de la liaison ferroviaire Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse (CEVA) tient le rythme à Genève.

27 déc. 2012, 08:31
De gauche a droite: Au premier rang avec des marteaux, Andreas Meyer, Directeur General des CFF, Doris Leuthard, Conseillere Federale, Mark Muller, President du Conseil d'Etat du Canton de Geneve et Jean-Jack Queyranne, President du Conseil regional Rhone-Alpes brisent symboliquement un heurtoir lors du 1er coup de pioche du CEVA, ce mardi 15 novembre 2011 a Geneve.

A Genève, le chantier titanesque de la liaison ferroviaire Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse (CEVA) est en effervescence près d'une année après le premier coup de pioche. Le recours le plus problématique ayant été levé, la mise en service prévue fin 2017 reste d'actualité.

Une centaine d'entreprises et près de 300 ouvriers sont à pied d'oeuvre dans les six zones de chantier, selon Caroline Monod, porte-parole du CEVA. Les pelleteuses, les grues et les camions s'activent. De grandes tours métalliques contenant de la boue bentonitique pour construire les parois moulées des tranchées couvertes ont fait leur apparition.

En quelques mois, les Genevois se sont ainsi rendus compte que le CEVA qui est resté en gestation pendant des décennies est passé dans la phase de réalisation concrète. Il faudra six ans pour achever le tronçon de 13,7 kilomètres qui comprend cinq gares souterraines, deux tunnels, deux ponts et des tranchées couvertes.

L'objectif de mise en service en décembre 2017 est ambitieux, concède Caroline Monod, porte-parole du projet. Des forages géologiques et archéologiques réalisés en amont par les maîtres d'ouvrage - l'Etat de Genève et les CFF - devraient en principe mettre les chantiers à l'abri d'une mauvaise surprise de cet ordre.

Expropriation contestée

Au niveau juridique, la voie s'éclaircit aussi. Le recours qui portait sur l'expropriation d'une parcelle situé sur la falaise surplombant l'Arve a finalement été rejeté par le Tribunal fédéral. Les travaux pour réaliser les appuis des ponts et pour préparer le front d'attaque du tunnel de Champel ont ainsi pu commencer.

Il s'agissait d'un élément stratégique qui aurait pu plomber le calendrier. Un autre recours concernant également une expropriation, mais cette fois sur le secteur Eaux-Vives-Chêne, est pendant en dernière instance. La décision des juges de Mon Repos devrait tomber d'ici février. Mais ce délai ne remet pas en question l'échéancier des travaux.

Le chantier le plus spectaculaire se déploie actuellement sur le site de la future gare des Eaux-Vives. Les premières parois moulées de la tranchée couverte y ont été réalisées. Au Bachet, d'impressionnantes machines se dressent dans l'enceinte des travaux, mais il s'agit principalement de faire de la "dentelle" au niveau du génie civil.

Pas de tunneliers

Pour éviter de bloquer cet important carrefour où passent notamment les trams, il a été découpé en secteurs. La dalle de couverture a déjà été coulée. Le site du Val d'Arve représente un défi logistique de taille avec la construction de deux ponts, dont un provisoire, et des fronts d'attaque des tunnels.

Les travaux du boyau de Pinchat devrait débuter mi-2013. Pour celui de Carouge, il faudra attendre fin 2013. Il n'y aura pas de tunneliers pour percer ces tunnels. La creuse se fera avec des méthodes traditionnelles, nécessitant plusieurs petites machines, souligne la porte-parole.

Devisé à 1,5 milliard de francs pour la partie suisse et 240 millions d'euros pour les deux kilomètres côté français, le CEVA sera l'épine dorsale du futur réseau RER qui rayonnera à partir de Genève jusqu'en France voisine et dans le canton de Vaud. La ligne qui est prévue pour accueillir 50'000 passagers par jour reliera Annemasse à Cornavin en 20 minutes.

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