Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Genève: Pierre Maudet veut revoir la loi sur les taxis et y intégrer Uber

Le conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet veut mettre un terme à la guerre des taxis. Il souhaite revoir la loi cantonale devenue obsolète et permettre ainsi à Uber d'exercer légalement et dans des conditions acceptables sur son territoire.

19 avr. 2015, 08:46
Pierre Maudet estime que la loi actuelle, qui n'a qu'un an, est devenue obsolète depuis l'arrivée d'Uber.

Les taxis pourraient bientôt évoluer sans encombre aux côtés d'Uber sur les routes genevoises. Le conseiller d'Etat Pierre Maudet a annoncé au "Matin Dimanche" qu'il allait proposer avant l'été un projet de loi simplifiée favorisant une concurrence loyale.

"Que ce soit Uber, qui proteste ces jours, ou les compagnies traditionnelles, tous s'accommodent de l'instabilité juridique et du flou de la situation actuelle", souligne M. Maudet dans les colonnes de l'hebdomadaire orange. L'élu PLR, qui perçoit l'arrivée d'Uber "davantage comme une opportunité qu'un problème", est convaincu de la nécessité de revoir la loi cantonale de fond en comble.

Le Conseil d'Etat veut un nouveau projet de loi "d'abord pour la population, pas pour les taxis, ni pour Uber", poursuit le conseiller d'Etat. "Il veut la paix des taxis, avec une solution qui s'adapte à l'évolution technologique", un texte "praticable, simplifié et assoupli", qui ne soit pas "caduque en quelques mois".

Le chef du Département genevois de la sécurité et de l'économie propose un cadre auquel Uber lui aussi se conformerait: "liberté de commerce, loyauté des affaires, sécurité des transports, standards de qualité, exigences d'usage du domaine public, protection sociale des travailleurs pour éviter le dumping salarial".

Loi de 2014 "dépassée"

Le gouvernement genevois a pourtant voté une nouvelle loi sur les taxis il y a un an seulement. Mais Uber n'était alors pas encore présent en Suisse. Cette loi confirme notamment deux catégories de taxis ainsi qu'une centrale unique d'appel. Selon Pierre Maudet, "elle est déjà dépassée" et "le Conseil d'Etat va proposer son abrogation avant même son entrée en vigueur".

"Je ne veux pas de centrale d'appel monopolistique, je veux aller vers une seule catégorie de taxis et je veux considérer le taxi comme un moyen de transport au carrefour entre transport collectif et transport privé", détaille M. Maudet à propos du nouveau projet de loi. Le conseiller d'Etat dit même cerner "un vrai potentiel de développement en milieu urbain et de vrais gains en mobilité".

Votre publicité ici avec IMPACT_medias