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Genève: un braqueur écope de 8 ans et demi de prison

Le tribunal criminel de Genève a condamné à huit ans et demi de réclusion le braqueur de la banque Reiffeisen de Puplinge. Avec deux comparses, il avait brutalement attaqué la banque en 2012, s'emparant d'un peu plus de 130'000 francs et terrorisant les six personnes présentes.

05 déc. 2014, 18:46
Le statut systémique implique des exigences particulières.

Le braqueur de la banque Raiffeisen de Puplinge (GE) a été condamné vendredi par le Tribunal criminel de Genève à une peine de 8 ans et demi de prison pour mise en danger de la vie d'autrui et brigandage aggravé. Le Ministère public avait demandé une condamnation pour tentatives d'assassinat et avait requis une peine de 12 ans de prison à l'encontre de ce Français de 34 ans. Les juges ne l'ont pas suivi sur ce chemin.

Le Tribunal criminel a mis en avant la brutalité extraordinaire dont ont fait preuve le prévenu et ses deux comparses, lorsqu'ils ont attaqué la banque le 17 janvier 2012. Un des braqueurs a tiré sans sommation, avec un fusil à pompe, sur la vitre du guichet pour la faire éclater, et permettre à l'accusé de se servir dans la caisse.

Six personnes se trouvaient à l'intérieur de la banque au moment du braquage. Ces victimes ont été très durablement choquées et leur existence n'est plus la même depuis ce jour-là, ont relevé les juges, soulignant la gravité de la faute du prévenu. Ce dernier n'a jamais dénoncé ses deux comparses.

Moins de deux minutes

Un peu plus de 130'000 francs ont été volés par les braqueurs. Le hold-up a duré une minute et 35 secondes. Le malfrat armé du fusil à pompe a encore tiré à deux reprises contre une porte derrière laquelle se tenaient quatre employées de la banque. Les trois hommes ont ensuite menacé un automobiliste pour s'emparer de sa voiture et s'enfuir avec une fois leur forfait accompli.

Le Tribunal criminel a estimé que faire feu dans un espace réduit, avec plusieurs personnes présentes, représente un danger pour la vie de ces personnes. En revanche, il a considéré que le tireur n'avait pas démontré durant le braquage une intention de tuer. L'accusation de tentatives d'assassinat a donc été écartée.

Les actes du prévenu sont d'autant moins pardonnables, selon les juges, que l'accusé, à l'époque des faits, avait une "situation personnelle favorable", avec une famille qui l'entourait et un enfant en bas âge. Le démon du jeu qui l'habitait n'a pas de lien avec le hold-up qui a été commis, a estimé le tribunal.

Le prévenu peut encore faire appel du jugement. Son avocat Timothée Bauer a toutefois pensé que la procédure allait très probablement en rester là.

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