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Genève: une initiative pour limiter les rémunérations des élus communaux

Le Parti du Travail genevois a lancé une initiative pour limiter les traitements et indemnités pour les élus.

27 déc. 2019, 16:44
Les initiants veulent que le salaire le plus bas du personnel communal serve de référence.

A Genève, le Parti du Travail a lancé une initiative législative cantonale pour limiter les traitements et les indemnités alloués aux élus des exécutifs municipaux. Les initiants veulent que le salaire le plus bas du personnel communal serve de référence.

Ils ont jusqu'au 17 avril pour récolter les 5294 signatures nécessaires pour faire aboutir le texte. Le lancement de cette initiative marque le début de la campagne des élections municipales qui auront lieu au printemps 2020, a indiqué vendredi à Keystone-ATS Maria Perez, conseillère municipale et candidate à l'exécutif de la Ville de Genève.

Intitulée "1:3 pour des salaires équitables - halte aux traitements abusifs des élu.e.s des exécutifs communaux", l'initiative a été publiée dans la Feuille d'avis officielle le 17 décembre. Elle prévoit de modifier la loi sur l'administration des communes (LAC) pour fixer les montants minimaux et maximaux alloués aux magistrats communaux.

Le texte précise que le montant maximal ne peut pas être supérieur à trois fois le salaire le plus bas du personnel de la commune où exercent les magistrats. En Ville de Genève, le montant est actuellement 4,7 fois supérieur aux plus bas salaires, constate Mme Perez qui cite le traitement annuel de 252'684 francs (allocations complémentaires, indexation au coût de la vie et indemnités de représentation non comprises).

"Traitement généreux"

Avec l'initiative, le traitement des membres du Conseil administratif de la Ville de Genève serait ramené à 161'148 francs, relèvent les initiants. D'après leurs calculs, les rémunérations des élus des autres communes ne seraient pas touchées. "L'objectif de l'initiative est d'éviter l'intérêt avant tout pécuniaire pour la fonction d'élu à l'exécutif communal", souligne Mme Perez.

"Nous voulons une autre façon de faire de la politique", insiste la conseillère municipale. L'initiative vise ainsi à limiter l'éloignement des élus du reste de la population, notamment en ce qui concerne les revenus et les conditions de vie matérielle. Et de noter qu'un traitement annuel de plus de 161'000 francs reste très généreux.

Dans le canton, il revient actuellement au Conseil d'Etat de fixer les salaires et indemnités minimaux des magistrats communaux. Une loi votée en janvier 2018 avait supprimé les disparités entre les communes. Le socle minimal est fixé en fonction du nombre d'habitant.

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