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Sergueï Lavrov et John Kerry à Genève: les discussions se prolongent

Le ministre des Affaires étrangères russe et le secrétaire d'Etat américain seront à Genève pour participer aux discussions sur le dossier nucléaire iranien.

22 nov. 2013, 21:36
Sergei Lavrov est arrivé à Genève. Pour participer aux négociations sur le dossier nucléaire iranien.

Sergueï Lavrov est arrivé vendredi en fin d'après-midi à Genève pour se joindre aux discussions sur le dossier nucléaire iranien. Cette nouvelle a suscité un regain d'optimisme sur la possibilité d'un accord, alors que des divergences subsistent.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a eu deux entretiens dans la journée avec la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne (UE) Catherine Ashton, a indiqué le porte-parole de l'UE Michael Mann. Soit au total une demi-douzaine de rencontres qualifiées d'intenses et détaillées entre les deux délégations en trois jours, depuis mercredi.

Lors de son séjour à Genève, Sergueï Lavrov pourrait s'entretenir également avec le médiateur international de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, selon un porte-parole russe.

"Nous devons encore travailler sur des points de désaccord", a expliqué le chef de la diplomatie iranienne, cité par les médias de son pays. M. Zarif a apporté une note positive en soulignant que "la nuit dernière, nous étions très loin d'une venue des ministres. Aujourd'hui, nous sommes plus près".

Les discussions devraient se prolonger samedi, voire au-delà. Seuls les ministres des Affaires étrangères des six pays (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU: Etats-Unis, Russie, France, Grande-Bretagne et Chine, plus l'Allemagne) ont autorité pour signer un accord.

John Kerry arrive

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry va se rendre dès ce vendredi à Genève pour prendre part aux négociations sur le programme nucléaire iranien, annonce le département d'Etat.

L'objectif de John Kerry, précise le département d'Etat, est de contribuer à aplanir les différends restants et de rapprocher les négociateurs d'un accord.

«Après consultation avec la porte-parole (de la diplomatie) de l'UE Catherine Ashton et avec l'équipe de négociateurs sur place, le secrétaire John Kerry va se rendre à Genève dès aujourd'hui dans le but de réduire les différends et de faciliter un accord», a déclaré Jen Psaki, porte-parole du département d'Etat.

Des progrès

Les discussions ont progressé sur le projet d'accord intérimaire. Le ministre iranien a indiqué que "des mots ont été ajoutés rapprochant d'une solution".

Sur le fond, les points qui bloquent un accord, trois ou quatre, restent les mêmes. "Le programme d'enrichissement d'uranium de l'Iran sera maintenu comme une partie importante de toute négociation et de toute solution", a affirmé M. Zarif. "L'enrichissement en Iran n'est pas négociable et nous allons le poursuivre sur le sol iranien, nous demandons à l'autre partie de le respecter", a-t-il dit.

Le projet d'"accord intérimaire" de six mois prévoit une limitation du programme nucléaire de Téhéran en échange d'un allègement limité de sanctions. Les détails ne sont pas connus, mais "tout le monde sait quels sont les principaux enjeux", a souligné le porte-parole de l'UE Michael Mann.

Il a cité la question de l'enrichissement de l'uranium, "droit" revendiqué par les Iraniens mais dénoncé par les OccidentauxLors de son séjour à Genève, Sergueï Lavrov pourrait s'entretenir qui soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l'arme atomique.

L'un des autres points en discussion concerne le sort du stock iranien d'uranium enrichi à 20% (seuil critique pour arriver rapidement à un taux d'enrichissement à 90%, ouvrant la porte à l'arme nucléaire). Peu de choses ont filtré sur la question des sanctions économiques qui frappent durement l'économie iranienne.

Discussions sur la Syrie

Une nouvelle rencontre est programmée lundi à Genève entre M. Brahimi et des représentants russes et américains pour tenter de fixer une date pour la conférence dite Genève II sur un règlement du conflit en Syrie.

La participation de l'Iran à la conférence est encore en suspens et ce point pourrait faire l'objet de tractations en marge des négociations sur le dossier nucléaire pendant le week-end.

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