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Une étude conclut que Genève peut faire mieux sur l'innovation

Les entreprises genevoises ne sont pas particulièrement innovantes, relève une étude publiée jeudi. Les auteurs appellent notamment à défiscaliser les investissements de privés dans les start-up.

03 nov. 2016, 15:27
Le canton de Genève pourrait mieux faire dans le domaine de l'innovation.

L'innovation "constitue le moteur de la croissance économique d'une région", affirment le directeur général de la Banque cantonale genevoise (BCGE) Blaise Goetschin et le directeur de la Chambre de commerce, d'industrie et des services (CCIG) de Genève Jacques Jeannerat. Cet élément est encore plus important en Suisse, disent aussi les deux responsables dont les institutions publient l'étude.

Pour les besoins de ce document, le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) a isolé des données sur les entreprises genevoises. Ces indications portent sur la période 2010-2012, mais sont publiées pour la première fois.

Seules 18,7% des entreprises genevoises ont alors mis de nouveaux produits sur le marché, contre 31,8% en moyenne suisse. Plus de 40% de ces innovations genevoises viennent de collaborations. Par ailleurs, le décalage est même plus important sur les innovations de processus pour s'établir à 4,7%, contre 19,2%.

Biotechs, fintechs...

Plus récemment, l'indicateur UBS plaçait cette année Genève au 6e rang des cantons les plus innovants. Le canton arrive par ailleurs en cinquième position pour l'attractivité de capital-risque, selon le nombre de transactions effectuées en 2015.

Genève a toutefois franchi pour la première fois la barre des 100 millions de francs investis, mais reste loin derrière Vaud et Zurich qui totalisent plus de la moitié de cet indicateur. Les biotechnologies constituent le secteur le plus actif. Trois des 20 plus importantes levées de fonds ont concerné des start-up dans ce domaine.

La Genève internationale est un avantage 

Le Campus Biotech devrait encore renforcer cette attractivité, selon l'étude. Avec les organisations internationales, les fintechs et la sécurité des données constituent les secteurs considérés comme porteurs d'innovation.

Parmi les avantages mentionnés de la place genevoise figurent la Genève internationale, la recherche, les organismes d'aide, la présence de multinationales et la volonté politique. Le nombre d'entreprises tirées de hautes écoles et les liens de ces institutions avec l'industrie sont en cours d'amélioration.

Législations visées

En revanche, la cherté, les finances publiques et en capital-risque, le nombre d'ingénieurs ou le manque de dialogue entre les acteurs sont ciblés comme des inconvénients. En termes d'"innovativité des entreprises" genevoises, près de 60% des ventes sont réalisées sur les nouveaux produits ou ceux améliorés. Ce taux n'atteint que 34% en moyenne en Suisse.

Parmi les facteurs qui limitent l'innovation, les entreprises genevoises évoquent avant tout la réglementation, devant la longue durée d'amortissement et les coûts élevés. Des améliorations passent par une politique fiscale plus incitative, notamment auprès des entreprises innovantes, selon le document.

Les investissements des privés dans les start-up devraient aussi être défiscalisés. Certaines lois devraient aussi être adaptées à ce nouveau type de société.

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