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Un agriculteur de Saint-Livres chasse les cyclistes à coup de fusil

Un agriculteur utilise son fusil de chasse pour faire déguerpir deux cyclistes de ses terres. Arrestation mouvementée.

01 oct. 2012, 00:01
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dsandoz@lacote.ch

A plusieurs reprises, le week-end dernier, il y a eu de l'électricité dans l'air non loin de l'idyllique clairière de "Plan de l'Eglaise" à deux kilomètres au nord du village de Saint-Livres.

Le premier incident qui a entraîné les suivants est survenu samedi en fin de journée. Il était environ 17 heures quand deux cyclistes anglophones résidant dans la région, sont arrivés dans cette ouverture inattendue au milieu de la forêt qui sépare Saint-Livres de Bière et de Ballens.

Juchés sur leur VTT, ces deux hommes âgés de 38 et 40 ans ont pénétré dans la clairière où se trouve une ferme entourée d'un champ de maïs d'une part et d'un parc à vaches, bordé de clôtures électriques, d'autre part. Le chemin est sans issue, mais on ne peut guère le deviner avant de sortir du bois. Et jusqu'à la lisière, cette voie difficilement carrossable est une propriété communale.

 

Altercation et coup de feu

 

On ne sait pas précisément jusqu'où les deux sportifs s'étaient aventurés, mais ils se sont trouvés face au fils du fermier qui leur a demandé de quitter immédiatement les lieux. Le père est également intervenu pour menacer les deux cyclistes et une altercation verbale a éclaté. Peu après, le père est allé chercher un fusil de chasse et a tiré un coup de feu pour les intimider. Les deux sportifs ont filé sans demander leur reste et ont immédiatement avisé la police via le numéro d'urgences 117.

La police cantonale a téléphoné à l'exploitant de la ferme pour lui demander de se rendre au poste. Devant son refus, un important dispositif a été déployé sur les chemins d'accès au Plan de l'Eglaise. Une vingtaine de policiers - huit patrouilles de la gendarmerie et du DARD, ainsi que des inspecteurs de l'Unité judiciaire, de la région judiciaire Ouest et de l'Identité judiciaire de la Police de sûreté - étaient ainsi dans la forêt. "Notre dispositif était important car nous avions affaire à un individu armé, ayant déjà fait usage de son arme" , explique Jean-Christophe Sauterel, porte-parole de la police cantonale.

Vers 19 h 30, les forces de l'ordre ont intercepté un véhicule tout terrain qui circulait sur ces chemins caillouteux en direction de la ferme. A l'intérieur, les agents ont pu identifier l'éleveur, âgé de 55 ans, qui est aussi un commerçant connu dans la région, son épouse âgée de 49 ans, et leur fils âgé de 25 ans.

 

Vive résistance à la police

 

Les gendarmes ont dû faire usage de la force et de la contrainte pour maîtriser ces trois personnes qui ont, semble-t-il opposé une vive résistance. Tous trois ont ensuite été conduits dans les locaux de police pour la suite des opérations. Lors de la perquisition effectuée dans la ferme foraine, les policiers ont trouvé l'arme, un fusil de chasse calibre 12 et de la munition.

Le père a été entendu par la police de sûreté, puis par le procureur de service. Il est accusé de mise en danger de la vie d'autrui et violences contre fonctionnaires. Quant à son fils, on retient contre lui le seul grief de violence contre fonctionnaires. Tous deux ont passé la nuit en cellule. Les deux cyclistes ont déposé une plainte pénale. Le procureur adressera au Tribunal des mesures de contrainte une demande de mise en détention provisoire du père. Quant au fils, il a pu regagner la ferme hier peu avant 18 heures.

Cela a valu la dernière altercation du week-end avec la poignée de journalistes qui découvraient les lieux. Là aussi, ce fut assez violent, mais on en est resté aux menaces verbales.

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