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Un berceau de la vigne à l'honneur

Le Liban, invité central, peut compter sur un résident de La Côte pour promouvoir ses crus en Suisse. Par passion plus que par appât du gain.

11 avr. 2013, 00:01
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dsandoz@lacote.ch

Il a un nom prédestiné pour représenter les vins du Liban. A la première écoute, Hobeika résonne comme Bekaa, principale région vinicole au Pays du Cèdre. Et pourtant, ce n'est pas autour des produits de la vigne qu'Antoine Hobeika, enfant du Liban naturalisé Suisse a construit l'essentiel de ses affaires.

Sur la quinzaine de millions de francs de chiffre d'affaires annuel de son entreprise nyonnaise SAME - SA de management et d'Entreprise - les crus libanais ne représentent qu'une goutte. "Je ne suis pas sûr que mon papa ait fait un franc de bénéfice avec son négoce de vins" , glisse Marie-Eva Hobeika qui a rejoint la société pour en développer le marketing et la commercialisation directe via le web.

Mais l'étincelle qui s'illumine dans les yeux de ce résident d'Arzier vaut certainement mieux que des marges imposées. "C'est une affaire de coeur. Et j'ai le dos solide pour me permettre cela, confie Antoine Hobeika. Pour moi, cette présence du Liban à Arvinis est un aboutissement."

 

Un terroir comme carte de visite

 

En constatant la perception erronée que l'opinion publique suisse avait de son pays, l'homme d'affaires s'est drapé dans sa cape d'ambassadeur. "Je voyais le Liban associé uniquement à la guerre, au terrorisme, au péril islamique... Je n'y reconnaissais pas le pays où j'avais grandi."

Ce sont les produits de son terroir et de sa gastronomie, vins en tête, que ce spécialiste en études de marché et exploitant de stations-service, a brandis en guise de carte de visite. "Les vins du Liban sont à l'image du pays et des gens qui le peuplent: chaleureux et généreux".

Si les amateurs avisés connaissent parfois les grands Châteaux libanais tels que Ksara et Kefraya, le patron de SAME espère profiter du salon morgien pour faire découvrir d'autres fins nectars. "Là-bas, le vignoble a l'avantage d'être préservé de la plupart des virus et ravageurs. C'est presque du bio partout" , s'enthousiasme-t-il.

 

Pas de danger pour les crus suisses

 

Pas moins de 40% de la production s'exporte. Mais les Hobeika ne redoutent pas l'accueil mitigé des vignerons locaux. "Bien au contraire, ils sont souvent parmi les plus curieux, relève le patriarche. Et ils savent que commercialement, ils n'ont pas grand-chose à redouter. Le vin qui quitte le Liban se vend cher, parfois trop cher pour que je le propose en Suisse. Rien à voir avec les crus à bas prix qui fâchent les viticulteurs d'ici."

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