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Bernard Trontin, batteur des Young Gods, mixe à la Guinguette d'automne de Mies

Entre scène internationale et guiguette du coin, Bernard Trontin n’a peur de rien. Samedi, il officiera comme DJ, avec de la soul, du blues, et du glam rock déjanté.

03 nov. 2016, 17:42
/ Màj. le 04 nov. 2016 à 07:30
Bernard Trontin devant le magasin Sounds, à Genève, là où tout a commencé.

Coupe en bataille, regard aigue-marine, voix tendre, nous retrouvons Bernard Trontin dans une brasserie genevoise. Là où en 2005, il donna rendez-vous à Simon Huw Jones –  chanteur du groupe culte britannique And Also The Trees – pour lui soumettre des compositions electro-pop. Emballé, le déraciné londonien posait alors sa voix grave et mélancolique sur toutes les textures du Genevois, et le duo fraîchement constitué sortait «Novembre». Un album comme un rêve éveillé fourmillant d’ombres et de lueurs.

Dix ans plus tard, les deux compères sont sur le point de remettre ça. «On planche sur un deuxième album, annonce Bernard Trontin. C’est cool, ça me donne l’occasion de bosser sur la musique électronique, un de mes deux amours.» Fan de krautrock (Tangerine Dream, Kraftwerk), le natif de Saint-Julien-en-Genevois, arrivé dans la cité de Calvin à 4 ans, était obnubilé gamin par «ces machines folles, aussi grandes que des cabines téléphoniques», que les premiers aventuriers du son électronique amenaient sur scène. «Ces machines étaient indomptables, ils n’arrivaient pas à reproduire en live ce qu’ils avaient fait en studio. Tout était à faire.»

The Young Gods: espace d’exploration

 Son autre amour, les amateurs de rock indus le connaissent bien. En 1997, BernardTrontin remplace Use Hiestand à la batterie au sein du groupe suisse The Young Gods (TYG). Rien de prémédité dans cet accès à la carrière internationale, mais une histoire d’amitié avec le chanteur Franz Treichler. «On était potes, et quand il a commencé le projet en 1985, j’ai fait le son pendant le premier concert, puis la lumière. Je leur prêtais aussi mon local et mon matos.» Notamment des samplers, dont le groupe fribourgeois fut un des  premiers à faire usage sur la scène rock. Ce qui lui valut la reconnaissance d’artistes comme  The Chemical Brothers, Sonic Youth ou David Bowie.

Et l’aventure du groupe continue. Plus de trente ans après leur création, The Young Gods explore de nouvelles voies. Un album est en préparation sur un mode inédit, suite à une résidence auCully Jazz Festival en 2015. «Pour la première fois, on joue des morceaux non achevés sur scène, on était pas calibrés pour ça, surtout avec les samplers, mais c’est juste ce qu’il faut de déstabilisant pour donner envie», s’enthousiasme celui qui a débuté la percu sur la batterie de casseroles de sa mère.

Très tôt, l’intuition et une bonne oreille lui servent de guide. Dans un local à Meyrin, le gaucher  frappe sur les fûts et les cymbales des après-midis entières, à contre-emploi. «C’était une batterie pour droitier, mais comme j’osais pas déplacer les éléments, j’ai appris à l’envers.»

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