Genève ne peut qu'exécuter les décisions juridiques prises au niveau fédéral condamnant des personnes radicalisées après le retour. Le canton veut faire mieux. Il vient de mettre en place une approche éducative pour ces personnes, a annoncé lundi devant les médias le conseiller d'Etat Pierre Maudet, en charge du Département de la sécurité et de l'économie (DSE).
L'approche comprend l'adhésion de la personne concernée, un partenariat étroit entre les instances sécuritaires et éducatives, un éducateur de référence et la constitution d'un groupe "ressources". "Il s'agit d'un projet pilote. Nous partons sans expérience", a commenté Yann Boggio, secrétaire général de la Fondation genevoise pour l'animation socio-culturelle (FASe).
En travaillant sur l'émotionnel, les aspects idéologiques et l'intégration professionnelle de la personne, le canton vise à consolider ses réseaux sociaux et familiaux, à développer son sens critique en rapport avec le cadre démocratique et à faire respecter les mesures judiciaires ou de substitution. Le canton s'est inspiré de deux programmes, danois et allemand, de déradicalisation.