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Mais où est donc Daniel Rossellat dans l'affaire Novartis?

La discrétion du syndic nyonnais dans l'affaire Novartis suscite de nombreuses interrogations. Il s'en défend et se pose en médiateur du conflit.

18 nov. 2011, 07:30
rossellat

«Où est Daniel Rossellat?» se demandait-on récemment, lorsqu'un défilé des employés de Novartis s'achevait par une rencontre avec les syndics et municipalités de La Côte. Mais l'élu nyonnais, lui, brillait par son absence. Le syndic de Nyon suscite de nombreuses interrogations et critiques pour sa discrétion dans le dossier.

Quelques jours auparavant, lors de la formation d’un comité de soutien dans les locaux nyonnais d’Unia, le numéro deux de la Municipalité, Claude Dupertuis, excusait l’absence du syndic. Quant aux grévistes de la filiale nyonnaise du géant pharmaceutique, rassemblés dans la salle communale de Perdtemps mercredi, ils n’ont reçu ni visite, ni message de soutien de Daniel Rossellat.

Présence médiatique

Samedi 12 novembre, alors que la manifestation nyonnaise faisait la une de tous les médias, Daniel Rossellat apparaissait en direct lors du Journal de 12h45 de la TSR. Il y défendait alors les emplois et affichait sa détermination. En réalité, le syndic n’avait pas participé au cortège qui réunissait le personnel de Novartis, des politiques de tout bord et une foule d’anonymes venus apporter leur soutien.

Par ailleurs, divers acteurs de la région auraient directement fait part de leur incompréhension au syndic tandis que les discours se suivaient sur la place du Château. Et à en croire les témoignages récoltés durant le rassemblement de mercredi, cette présence devant les caméras a fait bondir. D’autant plus que l’ensemble des personnalités politiques de la région avaient défilé dans les rues nyonnaises.

Le Conseiller national socialiste Eric Voruz s’étonne par exemple de la retenue du patron de Paléo, d’autant plus que l’Exécutif cantonal a manifesté une détermination étonnante. «C’est la première fois que je vois le Conseil d’Etat se mouiller autant. Alors je ne comprends pas l’absence du syndic devant les salariés», dit-il interloqué.

Questionné au sujet de sa discrétion, le syndic Daniel Rossellat rappelle que, «Novartis est sur le territoire de Prangins, c’est donc cette commune qui est l’interlocuteur naturel.»

Daniel Rossellat se pose alors en «médiateur» à disposition du groupe de travail qui planchera dès la semaine prochaine sur l’avenir du site de Nyon-Prangins. Au sein de cette commission chargée d’analyser en profondeur la situation du site et d’aboutir à un compromis figurent les représentants de Novartis, du Département fédéral de l’économie et de l’Etat de Vaud. «Il n’est pas impossible que j’y sois associé», soutient le syndic nyonnais dans notre édition du jour (lire ici).

Quant au conseiller d’Etat Philippe Leuba, à la question du rôle éventuel de médiation de Daniel Rossellat, il marque un silence puis apparaît interloqué: «médiateur de quoi?»

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