Le "choc" vécu rassemble, bien que l'épreuve traversée ramène l'individu face à lui-même.
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Son pouls s'accélère. Comme le tapis roulant sur lequel il court. La musique injectée dans les haut-parleurs de la pièce ne suffit pas à couvrir le bruit lourd des semelles. Les jambes moulinent de plus en plus vite. Les lèvres se pincent légèrement. Les traits du visage se tirent, marqué par l'effort. Par la crispation aussi, car il ne peut masquer une certaine appréhension. Lutte dans une petite salle de fitness, lutte contre soi-même.
Aujourd'hui, Arnold* tente pour la seconde fois un jogging, après "l'échec" de la semaine dernière. Il essaie alors de courir par intermittence, mais ne peut résister plus de trente secondes. Sa limite. Au-delà, la "machine" s'emballe et dépasse 130 pulsations minute; le seuil maximal fixé par son cardiologue. "C'est frustrant, surtout qu'avant, quand je courrais, je pouvais tenir une heure. Là,...